O77 Rôle des microARNs dans le dysfonctionnement des cellules beta induit par les cytokines - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Dans le cas d’un diabète de type I, les cellules β pancréatiques sont les cibles d’une réaction auto-immunitaire. Suite à l’infiltration de macrophages et lymphocytes T dans les îlots pancréatiques, les cellules β sont exposées de façon prolongée à des cytokines proinflammatoires, telles que l’interleukine-1β, l’interféron-GGG et le TNF⍺. Ces cytokines provoquent un dysfonctionnement de la cellule β en diminuant le contenu et la sécrétion d’insuline, et en sensibilisant les cellules à l’apoptose. Lors de cette étude, nous avons étudié l’implication dans ces phénomènes physiopathologiques des microARNs, une famille de petits ARN non-codants qui régulent l’expression des gènes en inhibant la traduction de nombreux ARN messagers cibles.
Matériels et méthodes |
Nous avons identifié à l’aide de micropuces les microARNs dont l’expression est modifiée par une exposition des cellules MIN6, sécrétant l’insuline, aux cytokines proinflammatoires. Les résultats obtenus ont été confirmés par PCR en temps réel dans des îlots pancréatiques de rats et humains. Les microARNs induits par les cytokines ont été surexprimés individuellement dans les cellules MIN6 afin de tester leur rôle dans la synthèse et sécrétion d’insuline et leur effet sur la mort par apoptose.
Résultats |
Nous avons trouvé que l’interleukine 1β et, en moindre mesure, le TNF⍺ augmentent l’expression de miR-21, miR-34a et miR-146. La surexpression de chacun des ces microARN a montré que miR-21 et miR-34a diminuent la capacité sécrétoire des cellules MIN6 et que miR-34a et miR-146 favorisent l’apoptose.
Discussion |
Nos résultats démontrent que des changements dans l’expression de certains microARNs peuvent mimer les dysfonctionnements observés suite à l’exposition des cellules β à des cytokines proinflammatoires.
Conclusion |
Notre étude suggère qu’au moins une partie des effets néfastes des cytokines sur les cellules β pancréatiques, pourraient être attribuée à une altération du niveau d’expression d’un groupe restreint de microARNs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H34 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.