O82 Les pannes des pompes à insuline externes sous cutanées : étude sur cinq ans - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Peu de données sont publiées sur la fréquence et les conséquences des défaillances des pompes à insuline externe sous cutanées, alors que le nombre de leurs utilisateurs est en constante augmentation.
Matériels et méthodes |
Notre étude a porté sur un parc de 488 pompes neuves de 4 laboratoires : 277 Medtronic-Minimed (P1), 139 Roche Diagnostics-Disetronic (P2), 49 Smiths Medical (P3), 23 Animas-Novolab France (P4). Entre avril 2001 et 2006, nous avons répertorié toutes les pannes ne résultant pas d’un choc. La comparaison entre les marques a été faite par analyse de survie avec la méthode de Kaplan-Meier.
Résultats |
Cent soixante-dix pompes ont présenté un dysfonctionnement (incidence = 26 pour 100 pompes-année) dans un délai de 1 jour à 51 mois (médiane de survie = 29 mois). Dans 92 % des cas, elles ont dû être remplacées : 75 pannes totales, 57 alarmes et 24 défauts mécaniques nécessitant le remplacement d’après les recommandations du fabricant. Dans 8 % des cas il s’agissait d’un défaut mineur (défaut d’affichage essentiellement). Toutes les pompes défectueuses ont été renvoyées aux fabricants, excepté 9 pompes hors garantie : 142 ont été échangées et 19 réparées mais nous n’avons reçu un rapport que dans 20 cas. Aucun décès n’est survenu et aucune hospitalisation n’a été nécessaire. Les conséquences métaboliques : aucune (n=121), hyperglycémie (n=32 dont 7 avec cétose), indéterminée (n=16) ; une hypoglycémie secondaire à un emballement de pompe a été suspectée. Des différences significatives sont apparues dans la longévité des 4 types de pompes (p<0,0001) : la survie des pompes P1 était meilleure que celle des P2 (P1 vs P2 : p=0,027 ; P1 vs P3 et P4 : p<0,0001), elle-même supérieure aux 2 autres types (P2 vs P3 : p=0,016 ; P2 vs P4 : p=0,0012). La survie des P3 et P4 était comparable.
Conclusion |
Les défaillances des pompes à insuline externes sont fréquentes et précoces. Leurs conséquences métaboliques peuvent être potentiellement graves. Les différences de longévité selon les marques pourraient faire l’objet d’une évaluation nationale par l’Afssaps.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H35 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.