O87 Effets des protéines alimentaires sur la production endogène de glucose et la sensibilité à l’insuline - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Les protéines induisent chez le rat l’expression des gènes intestinaux et rénaux des enzymes clefs de la néoglucogenèse. Par ailleurs, les paramètres glycémiques de patients diabétiques de type 2 sont rapidement améliorés par un régime enrichi en protéines. Nous avons voulu préciser l’impact d’un tel régime 1. sur la répartition de la production endogène de glucose (PEG) entre les différents organes néoglucogéniques 2. sur la sensibilité à l’insuline.
Matériels et méthodes |
Chez le rat nourri par un régime enrichi en protéines (50 % protéines vs. 17 % en régime standard), nous avons 1. déterminé la production rénale de glucose (PRG) par une méthode combinée de dilution de traceur et de balance glycémique artério-veineuse, 2. estimé la réponse de la PEG et du captage périphérique de glucose à l’insuline à l’aide de clamps hyperinsulinémiques euglycémiques, 3. quantifié le contenu en glycogène hépatique.
Résultats |
La PRG est fortement induite par le régime protéique (26,0±4,7μmol/kg/mn vs 12,5±1,9μmol/kg/mn en régime standard) et porte la participation du rein dans ces conditions à 40 % de la PEG (contre 17 % en régime standard). Cette dernière est similaire chez les deux groupes de rats. Les clamps hyperinsulinémiques euglycémiques indiquent une suppression plus importante de la PEG sous régime protéique (inhibition de 50 % contre 25-30 % chez les rats témoins). Le captage de glucose n’est cependant pas affecté par le régime. L’insulinémie des rats est semblable chez les deux groupes de rats, que ce soit en basal ou après clamp. Le contenu en glycogène hépatique est plus élevé chez les rats nourris par le régime riche en protéines que chez les rats en régime standard (18±3,5 vs 4.,7±3,2mg/g de tissus).
Discussion |
Associés à de précédents résultats sur l’intestin, nous pouvons conclure à une redistribution de la PEG au profit du rein et de l’intestin, induite par les protéines. Ceci s’accompagne d’une amélioration de la sensibilité à l’insuline de la PEG, principalement dans le foie par le biais d’une épargne du glycogène.
Conclusion |
Ces résultats pourraient expliquer au moins en partie l’amélioration spectaculaire des paramètres glycémiques observés sous régime hyperprotéique chez les patients diabétiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H37 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.