O89 Caractérisation de la fonction alpha insulaire chez des patients Africains sub-Sahariens atteint de diabète cétonurique non auto-immun - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Le diabète cétonurique (ketosis-prone diabetes -KPD) se caractérise par des épisodes de cétose ou d’acidocétose nécessitant une insulinothérapie le plus souvent transitoire. Il survient principalement chez des sujets originaires d’Afrique sub-Saharienne et sa physiopathologie n’est pas connue. Le glucagon étant la principale hormone cétogène, nous avons évalué la fonction alpha insulaire in vivo chez des patients KPD à distance d’une décompensation cétosique.
Matériels et méthodes |
Nous avons exploré 19 patients KPD en rémission (HbA1c ≤ 6,5 % depuis au moins 3 mois en l’absence d’insuline) comparativement à 19 sujets témoins normo-glycémiques appariés pour l’âge (44,5±2,4 (sem) vs 43,7±1,9 ans respectivement), le sexe et l’origine ethnique. Nous avons mesuré les concentrations de glucagon en réponse à l’insuline (clamp euglycémique hyperinsulinémique), au glucose oral (75g), au glucose IV (perfusion de glucose par paliers de 40 min de 2 à 10 mg.kg−1.min−1), et à l’arginine (5g IV). Le produit glucagon x glucose (10−3 pg.mmol.ml−2) a été utilisé comme indice de résistance à la suppression par le glucose de la sécrétion du glucagon.
Résultats |
Au cours de l’HGPO, l’indice de résistance était de 881,4±105,5 vs 614,5±48,7 (p=0,03) de base, 1576,9±138,7 vs 1188,4±130,2 (p=0,04) à 30 min, et 1680,8±147,2 vs 652,6±39,9 (p<0,001) à 120 min chez les patients et les témoins respectivement. Au cours du clamp euglycémique, la baisse des concentrations de glucagon était similaire dans les 2 groupes (patients : 119,9±10,7 à 81,3±7,1pg/ml ; témoins : 124,4±9,3 à 89,0±8,2 pg/ml). Au cours la perfusion de glucose par palier, chaque augmentation d’un mmol/l de glycémie faisait chuter les concentrations moyennes de glucagon de 1,75 % chez les patients contre 4,6 % chez les témoins (p<0,04). En réponse à l’arginine, aucune différence n’était observée entre les deux groupes.
Conclusion |
Les patients KPD en rémission présentent une altération de la suppression de la sécrétion de glucagon en réponse au glucose oral et intraveineux, comme cela a été décrit chez les patients diabétiques de type 2. Ces données plaident en faveur du KPD comme forme de diabète de type 2.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H38 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.