Les déterminants génétiques du DT2 sont mal identifiés et souvent les études initiales non répliquées. Au-delà de leurs propriétés hémodynamiques, les peptides natriurétiques, inducteurs de la lipolyse, ont un rôle métabolique. Un SNP du promoteur du gène du BNP rs198389, a été associé au DT2 dans une étude cas-contrôle. Nous avons étudié l’association de plusieurs SNPs du BNP et des haplotypes qu’ils définissent avec la glycémie, la prévalence et l’incidence du diabète au cours du suivi de DESIR.

DESIR a inclus 5 212 sujets, suivis 9 ans. Cinq SNPs (rs198389, rs198388, rs198381, rs12406383, rs12406089), sélectionnés dans Hap-Map, ont été génotypés. L’association des caractéristiques des sujets, dont la glycémie, de la prévalence du diabète à l’inclusion, et de l’incidence des nouveaux cas de diabète au cours des 9 ans de suivi, avec les génotypes et les haplotypes de NPPA a été testée (logiciel THESIAS).

Cinq haplotypes décrivaient 99,9 % des haplotypes théoriques : TCACC, 55 %, est la référence haplotype, CTAAG, 28 %, CTGCC, 8 %, CTGCG, 6 % et TTACC, 2 %. La glycémie initiale était marginalement supérieure chez les porteurs de CTGCC et CTGCG (Tableau : effet haplotyhaplotypique estimé). 336 sujets étaient diabétiques à l’inclusion. 203 sont devenus diabétiques au cours du suivi. Les haplotypes CTGCC, CTGCG et TTACC étaient associés au risque de diabète (Tableau 1). L’analyse génotypique du SNP du promoteur, rs198389, retrouvait une association marginale avec l’incidence du diabète.

Certains haplotypes du gène du BNP sont associés au risque de diabète de type 2, en analyse transversale mais aussi longitudinale. Ces résultats étendent l’étude d’association antérieure et suggèrent un rôle causal du système des peptides natriurétiques dans la physiopathologie du diabète.
Tableau 1Odds RatioTCACCCTAAGCTGCCCTGCGTTACCGlycémie5,005,00, p=0,965,09, p=0,075,07, p=0,375,17, p=0,04Prévalence DT210,97, p=0,821,24, p=0,151,78, p=0,00021,76, p=0,02Incidence DT211,02, p=0,881,46, p=0,041,79, p=0,0042,13, p=0,009