Le but de ce travail était d’étudier chez des sujets diabétiques de type 2 (TD2) si les effets d’un entraînement individualisé sur l’oxydation des lipides étaient liés à l’amélioration des capacités oxydatives musculaires.

Onze T2D ont participé à l’étude. L’oxydation des lipides à l’effort était évaluée à l’aide d’une calorimétrie indirecte d’effort. Des prélèvements sanguins pour les dosages de glycémie et d’acides gras libres au cours de l’exercice ainsi qu’une biopsie musculaire afin d’étudier les capacités oxydatives musculaires (respiration mitochondriale et activité citrate synthase) étaient réalisés chez les DT2 avant et après dix semaines d’entraînement individualisé ciblé au LIPOXmax, qui correspond à la puissance à laquelle l’oxydation des lipides est maximale.

Après entraînement, le LIPOXmax survient à une puissance supérieure (+ 9,1±4,2 Watts, p<0,05) avec augmentation de l’oxydation des lipides au LIPOXmax (+ 51,27±17,93mg.min⁻¹, p<0,05) qui est corrélée à l’amélioration de la respiration mitochondriale (r=0,78, p<0,01) et à l’amélioration de l’activité citrate synthase (r=0,63, p<0,05) obtenues en réponse à l’entraînement.

Cette étude montre chez des TD2 qu’un entraînement modéré à faible intensité ciblé au LIPOXmax améliore l’oxydation des lipides au cours de l’exercice, et que cette amélioration est associée à l’amélioration des capacités oxydatives musculaires.