P50 Les cellules souches mésenchymateuses (CSM) préviennent le diabète autoimmun de la souris NOD en générant des lymphocytes T régulateurs - 16/03/10
Résumé |
Objectif |
L’objectif de cette étude est la compréhension des mécanismes immunologiques à l’origine de la prévention du diabète de la souris NOD par les CSM, précédemment mis en évidence par notre équipe.
Matériels et méthodes |
In vivo, 106 CSM de souris Balb/b inhibent la capacité de 5.106 lymphocytes provenant de souris NOD femelles diabétiques à transférer un diabète à des souris mâles de 12 semaines irradiées (2/15 vs 43/43 souris diabétiques à J34). L’adressage des lymphocytes T et des CSM a été suivi après marquage des cellules au CFSE. L’analyse des lymphocytes T régulateurs CD4+FoxP3+ a été réalisée par Facs dans la rate et les ganglions pancréatiques. Au jour 5 après le cotransfert (J5), les ARNm des gènes FoxP3, TGFβ et IFN γ ont été quantifiés (lightcycler) dans les rates. In vitro, 7,5.105 cellules d’une lignée lymphocytaire T NOD spécifique de l’épitope B9-23 de l’insuline ont été cultivés en présence de 1,5.106 splénocytes NOD, prépulsés 3 h avec 10 μM de peptide B9-23 puis irradiés, et en présence de 102 à 105 CSM irradiées. La prolifération cellulaire a été mesurées après 72 h de culture.
Résultats |
In vivo, les CSM ne modifient pas l’adressage des lymphocytes T et migrent préférentiellement dans les ganglions pancréatiques avec un pic à J5 4,1±0,72 vs 1,33 ± 0,61 à J1. A J5, on note 2,2 % de lymphocytes CD4+FOXP3+ en présence de lymphocytes T diabétogènes vs 5,7 % chez les contrôles et 4,7 % chez les souris cotransférées avec les CSM. À J5 aussi, la quantité d’ARNm des gènes FOXp3 et TGFβ est diminuée par 2 chez les souris traitées par les lymphocytes T diabétogènes seuls, est multipliée par 1,7 chez les souris cotransférées avec les CSM vs contrôles. In vitro, les MSC inhibent totalement la réponse T anti B9-23 de l’insuline, peptide essentiel à l’initiation du diabète de la souris NOD.
Conclusion |
Les MSC protègent la souris NOD du diabète autoimmun en induisant des lymphocytes T régulateurs et inhibent les réponses T spécifiques d’antigène du diabète. Nos résultats suggèrent une nouvelle approche thérapeutique du diabète autoimmun à l’aide de CSM allogéniques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H56 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.