P61 Chez le rat diabétique GK, les cellules β pancréatiques présentent une résistance inattendue au stress oxydant - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
De fortes présomptions désignent l’hyperglycémie chronique comme agent causal direct des anomalies de la cellule β diabétique. Des preuves de stress oxydant insulaire ont été rapportées chez le rat GK, modèle de diabète de type 2 spontané. Nous avons évalué l’impact de ce stress oxydant sur la fonctionnalité des cellules β GK.
Matériels et méthodes |
Nous avons mesuré sur des îlots fraîchement isolés ou cultivés pendant 24h, provenant de rats diabétiques (GK) ou témoins Wistar (W) : 1. le niveau d’expression (qRT-PCR) de gènes candidats (apoptose/stress oxydant) ; 2. la sécrétion de l’insuline (RIA, îlots périfusés) après exposition (30 mn) à l’H2O2 (50μM) ; 3. l’apoptose β-cellulaire (immunolocalisation insuline, marquage TUNEL) appréciée 24h après exposition à l’H2O2 (50μM).
Résultats |
L’augmentation de l’expression des principaux gènes pro-oxydants confirme la présence d’un stress oxydant à l’état basal dans les îlots GK, comparativement aux îlots W. De manière surprenante, nous avons trouvé une surexpression globale des gènes antioxydants, ainsi qu’une augmentation de la quantité intracellulaire en glutathion réduit. Dans ces conditions, le phénotype insulaire GK se traduit par une insensibilité des cellules β à H2O2, alors que le même type de stress oxydant appliqué sur les îlots W effondre la sécrétion de l’insuline en réponse au glucose (16,7 mM) ou au KCL (50 mM). De plus, l’H2O2 n’a aucune incidence sur l’apoptose des cellules β GK, à la différence de son effet fortement apoptotique sur les cellules β W.
Discussion |
Cette résistance fonctionnelle inédite de la cellule β GK à un stress oxydant calibré reflète probablement une adaptation positive de la cellule β diabétique à l’hyperglycémie chronique, via un mécanisme de surexpression des gènes de défense contre les radicaux libres.
Conclusion |
L’ensemble de ces résultats identifie pour la première fois, dans un modèle d’hyperglycémie chronique in vivo, le fait que les cellules β s’adaptent positivement à l’environnement diabétique. Ceci remet en cause l’idée classique selon laquelle la cellule β est une victime facile des attaques oxydantes du fait de son faible équipement antioxydant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H60 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.