P64 La précarité psycho sociale, un déterminant du syndrome métabolique chez les femmes, en particulier en surpoids, mais non chez les hommes - 16/03/10
Résumé |
Objectif |
L’association entre syndrome métabolique (SM) et précarité socioéconomique a déjà été signalée. Notre but était ici d’analyser la relation entre SM et précarité psychosociale et si cette relation est indépendante du sexe, de l’âge et de l’obésité.
Patients et méthodes |
L’échantillon a inclus 17 074 consultants du Centre d’Examen de Santé de la CPAM de Bobigny, âgés de 16 à 91 ans, non diabétiques et sans traitement hypolipémiant. Environ la moitié d’entre eux bénéficiaient d’aides sociales. Le SM a été défini selon les critères du NCEP/ATPIII. La précarité psychosociale a été analysée par le score EPICES composé de 11 questions validées quantifiant le risque de précarité sur une échelle de 0 à 100, et défini par un score ≥ 100,
Résultats |
La prévalence du SM était significativement plus forte chez les précaires que chez les non précaires, pour les femmes (13,5 % vs 9,7 % ; p<0,001) mais non pour les hommes (9,2 % vs 9 %). Elle augmentait avec l’âge en demeurant plus forte seulement chez les femmes précaires, et ce dans toutes les tranches d’âge considérées. La fréquence de la précarité augmentait avec le nombre de critères du SM chez les non obèses (p<0,001) mais non chez les obèses. Les analyses par régression logistique prenant le sexe, l’âge et la précarité psychosociale comme facteurs explicatifs, indiquent que ces trois facteurs prédisent de manière indépendante le risque de SM. En séparant les populations d’obèses et de non obèses, la précarité restait un prédicteur indépendant de SM seulement chez les non obèses (Odds ratio = 1,30 [1,07-1,45] ; p=0,004). Chez les sujets en surpoids (IMC=25 à 30kg/m2) la précarité demeurait un prédicteur indépendant de SM (OR = 1,21 ; p=0,03) de même que le sexe féminin et l’âge.
Conclusion |
La précarité psychosociale est un déterminant indépendant du SM chez les non obèses. Les femmes âgées, même non obèses, en situation de précarité, représentent le profil le plus à risque de SM et justifient les plus grands efforts éducatifs de prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H62 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.