P72 Caractéristiques de la dysautonomie chez le diabétique - 16/03/10
Résumé |
Objectif |
Par ses manifestations cliniques diverses et souvent sévères, la neuropathie autonome augmente la morbi-mortalité liée au diabète. Le but de cette étude est d’examiner les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de la dysautonomie diabétique.
Patients et méthodes |
430 diabétiques recrutés dans 9 centres de santé ont été explorés en hôpital de jour. Le protocole a comporté l’étude des données de l’anamnèse, de l’examen clinique et paraclinique à la recherche de complications dégénératives, de facteurs de risque cardiovasculaire et l’étude du statut métabolique. Les manifestations dysautonomiques recherchées ont été la neuropathie cardiaque par les tests de Ewing, la gastroparésie, la diarrhée motrice, la vessie neurogène, la dysfonction érectile, les troubles de la sudation, l’aréflexie pupillaire et la non reconnaissance de l’hypoglycémie.
Résultats |
Les patients étaient âgés de 15 à 62 ans et répartis en 272 de type 2 et 158 de type 1, sex-ratio = 0,8. 33,3 % présentaient une neuropathie sensitive, 25,5 % avaient une rétinopathie, 10 % une néphropathie, 23 % étaient hypertendus et plus de 70 % avaient une HbA1c > 8 %. La prévalence des symptômes dysautonomiques était de 36,2 %, similaire dans les deux types de diabète et fortement associée à la neuropathie sensitive, la rétinopathie et la néphropathie (p<0,00) La neuropathie cardiaque, la plus fréquente des manifestations, était de 37 % dans le diabète de type 1 vs 42 % dans le diabète de type 2 (p = ns), ses déterminants étaient l’âge, la durée du diabète et l’équilibre glycémique. La gastroparésie et la diarrhée motrice étaient notées respectivement chez 5,8 et 7,1 % des patients. La dysfonction érectile chez 12,6 % des sujets quelque soit le type de diabète. 11 % des diabétiques de type 2 vs 5,1 % des diabétiques de type 1 présentaient une vessie neurogène ou des anomalies de la sudation (p=0,05). 5,2 % des patients ne reconnaissaient pas les malaises hypoglycémiques.
Conclusion |
Par sa fréquence et la diversité de ses manifestations, la neuropathie autonome reste une complication redoutable chez les diabétiques. Ceci doit nous inciter à un dépistage précoce et à une amélioration de l’équilibre glycémique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H64 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.