P85 Décryptage des mécanismes d’action de l’insuline sur la fonction olfactive - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
Le diabète de type 2, comme l’obésité, est un problème majeur de santé publique dans les sociétés occidentales. La prévention et le traitement de ces pathologies passe par une meilleure compréhension des mécanismes qui contrôlent la prise alimentaire. L’odeur est un critère déterminant dans les choix et les apprentissages alimentaires chez l’Homme comme chez l’animal. L’odeur des aliments module les taux circulants de glucose et d’insuline (Ins), provoque la sécrétion de salive et les contractions gastriques. Sachant que de nombreux patients souffrant de diabète de type 2 et/ou d’obésité présentent également des dysosmies, nous avons voulu comprendre les processus impliqués dans ces pathologies. Nous avons étudié chez le rat, les mécanismes qui interviennent dans la régulation de la perception olfactive en relation avec les variations d’Ins dans le bulbe olfactif (BO).
Résultats |
Les résultats d’immunomarquages montrent que le récepteur de l’Ins est exprimé dans les zones riches en contacts synaptiques du réseau bulbaire. Par des dosages ELISA, nous observons que l’Ins est plus abondante dans le BO de rats rassasiés que dans celui de rats affamés. Une étude comportementale associée à des injections ICV, met en évidence que l’Ins induit 2 effets opposés ; à faible dose, elle augmente la détection olfactive tandis qu’à plus forte dose, elle la diminue. Des enregistrements électrophysiologiques des cellules mitrales confirment l’effet duel de l’Ins sur le réseau olfactif. En effet, sur ces neurones, l’hormone peut être directement excitatrice ou indirectement inhibitrice par mise en jeu d’interneurones.
Discussion |
Nous suggérons que l’injection d’une faible quantité d’Ins mimerait la phase pré-prandiale durant laquelle l’insulinémie augmente légèrement, stimulant la sensation de faim et la sensibilité olfactive. À l’inverse l’injection d’une plus forte quantité, mimerait la libération post-prandiale responsable de l’établissement de la satiété et de la diminution de la perception olfactive. Au niveau cellulaire, selon l’insulinémie bulbaire la balance excitato/inhibitrice sera modifiée.
Conclusion |
Ces résultats confirment le lien existant entre la régulation de la perception olfactive et les modifications physiologiques induites par les pathologies métaboliques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H68 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.