P92 Prévalence de l’ischémie myocardique silencieuse dans une population de patients diabétiques à haut risque 5 ans après un premier examen de dépistage négatif - 16/03/10
Résumé |
Objectif |
Évaluer la prévalence de l’ischémie myocardique silencieuse (IMS) dans une population de patients diabétiques à haut risque (DhR) asymptomatiques 5 ans après un premier dépistage par tomoscintigraphie myocardique (TSM) négatif.
Patients et méthodes |
114 DhR (24 type 1/90 type 2, 62H/52F) consécutifs ayant bénéficié d’un dépistage d’IMS par TSM de stress (effort+persantine) négatif entre 07-2000 et 12-2001 ont été contactés par téléphone à 5 ans. Les patients qui n’avaient eu ni évènement cardiovasculaire (ECV), ni nouvel examen de dépistage se sont vus proposer la réalisation d’une nouvelle TSM.
Résultats |
Les caractéristiques de la population à l’inclusion sont : âge 62,3±10,2 ans, IMC 27,8±5,5 kg/m2, HbA1c 8,9±1,8 %, PAS 138,5±18,0 mmHg, LDL-cholestérol 1,30±0,5 g/l. 11 patients (9,6 %) ont été perdus de vue, 24 (21 %) ont présenté un ECV (20 coronariens dont 17 majeurs/ 3 mineurs, 4 AVC), et 6 (5,3 %) sont décédés de causes non CV. Sur les 73 patients n’ayant pas présenté d’ECV, 44 ont bénéficié d’une nouvelle TSM à 5 ans, 16 avaient bénéficié d’un nouvel examen de dépistage depuis moins de 3 ans et 13 ont refusé de participer. En analyse multivariée, les facteurs prédictifs indépendants d’ECV sont l’âge > 65 ans (RR 5,64, 95 % CI 1,6-19,9) et un taux de leucocytes > médiane, soit 6 800/mm3 (RR 3,68, 95 %CI 1,0-13,1). Parmi les 44 patients ayant bénéficié d’une TSM de stress à 5 ans, aucun ne présentait de défect de perfusion > 10 % de la surface ventriculaire gauche, 8 présentaient un défect < 10 % et 3 avaient une épreuve d’effort positive.
Conclusion |
Malgré l’absence initiale d’IMS, notre population de DhR présente un fort taux d’ECV (21 %). Parmi les patients sans ECV, 25 % présentent une modification de leur examen de dépistage à 5 ans. Ces modifications étant cependant minimes et tous ces patients devant bénéficier d’une prise en charge intensive des facteurs de risque, l’intérêt du renouvellement de l’examen de dépistage de l’IMS à 5 ans reste à démontrer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H69-H70 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.