P96 Altération de la vasorelaxation périphérique après glucose chez l’obèse hypertendu non diabétique : rôle de l’insulinorésistance vasculaire ? - 16/03/10
Résumé |
Objectif |
Dans les conditions de maintien de la normoglycémie l’insuline abaisse normalement la pression systolique centrale en réduisant les ondes de réflexion et que cet effet de l’insuline est altéré chez les obèses insulinorésistants et chez les diabétiques de type 2. Chez des femmes ménopausées la prise d’un repas riche en glucides est suivie, chez les insulino-sensibles et non chez les insulinorésistantes, d’une réduction de l’index de rigidité artérielle en liaison avec la réponse insulinique. Le but de ce travail était d’explorer chez les obèses l’influence d’une hypertension artérielle associée sur la réponse de la rigidité artérielle centrale et périphérique à la prise orale de 75 g de glucose.
Patients et méthodes |
Trente-trois obèses (BMI=37,9±7,6 kg/m2) non diabétiques, dont 15 hypertendus modérés, âgés de 40±12 ans, ont été inclus. La pression pulsée (PP) centrale et périphérique et l’index d’augmentation central (AIx) et périphérique (P2/P1) ont été mesurés à partir d’enregistrements par tonométrie d’aplanation sur l’artère radiale avec le système SphygmoCor®, de façon répétée à jeun et toutes les 30 minutes jusqu’à 180 minutes après glucose.
Résultats |
Les hypertendus et les normotendus étaient appariés selon l’âge et le BMI et avaient une clairance de la créatinine, une excrétion urinaire d’albumine, des index HOMA et de Matsuda et des taux de fructosamine et d’HbA1c non significativement différents. À jeun AIx et P2/P1 étaient légèrement plus élevés (NS) chez les hypertendus. La réponse glycémique et insulinique au glucose était voisine dans les deux groupes. Après prise orale de glucose, AIx et P2/P1 s’abaissaient significativement chez hypertendus et normotendus, mais significativement moins fortement (p=0,03) chez les hypertendus.
Conclusion |
La réponse vasorelaxante des grosses artères au glucose est significativement altérée en cas d’hypertension chez les obèses, probablement par défaut d’action de l’insuline (insulinorésistance vasculaire). Ces données vont dans le sens du rôle joué par la période post-prandiale dans l’augmentation du risque cardiovasculaire associée à l’hypertension.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H70 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.