Il est généralement admis que l’hyperglycémie post-prandiale constitue un risque cardio-vasculaire. Cependant, l’impact de cette hyperglycémie et sa normalisation sur la fonction endothéliale n’est pas bien élucidé. Le but de cette étude est de déterminer les effets d’un entraînement en endurance sur les paramètres biologiques et la fonction endothéliale de rats Goto-Kakizaki (GK).

Des rats GK de 36 semaines ont été entraînés en endurance pendant 6 semaines à raison de 5 séances par semaine sur tapis roulant, à une vitesse constante de 50 cm/s. L’entraînement a duré 10 min la première semaine puis la durée de la séance a été augmentée de 10 mn chaque semaine. Ils ont été comparés à des rats GK et Wistar sédentaires (n=8 par groupe).

Les rats GK ont une hyperglycémie à jeun modérée, une réponse glycémique à une surcharge orale en glucose (2 g/kg) significativement augmentée. L’entraînement en endurance améliore la réponse glycémique au glucose et diminue l’insulinémie. Les rats GK sédentaires ont une dysfonction endothéliale (anneaux aortiques isolés) caractérisée par une relaxation vasculaire maximale à l’acétylcholine de 60 %. L’entraînement en endurance réduit cette dysfonction endothéliale. En présence ou non d’indométacine (inhibiteur de la cyclo-oxygénase) la relaxation maximale est respectivement de 80 % et 70 % (p < 0,05). La relaxation en présence de L-nitro-arginine (inhibiteur de la NO synthase) n’est pas modifiée.

L’amélioration de la fonction vasculaire des rats entraînés est probablement liée à un meilleur profil glycémique couplé à une augmentation de la production d’antioxydants qui vont permettre d’augmenter la biodisponibilité du NO, principal facteur vasorelaxant.