On peut s’imaginer qu’il s’agit du même degré de risque pour les patients diabétiques et les patients hyperlipidémiques. Les anomalies glucidolipidiques sont des facteurs de risques cardiovasculaires modifiables. Le niveau d’hypercholestérolémie totale est comparable chez les patients diabétiques de type 2 et non diabétiques indépendamment de l’âge et du sexe des patients. Une triglycéridémie élevée et une basse HDL chez les diabétiques sont des risques supplémentaires pour la maladie ischémique cardiovasculaire. Essentiellement les niveaux de LDL sont semblables chez les patients diabétiques et les non-diabétiques ayant une hypercholestérolémie, mais la morphologie de LDL est plus athérogène chez les diabétiques.

Nous avons examiné 76 (25 femmes et 51 hommes) patients des soins intensifs coronariens qui ont fait l’objet d’un accident cardiovasculaire pour comparer les degrés de risque chez les patients diabétiques et non diabétiques ayant une hypercholestérolémie. Les caractéristiques généraux des patients (moyen ± déviation standard) : âge (ans) : 57,43±12,94, durée d’hospitalisation (jours) : 4,98±2,09, glycémie à jeun (mg/dl) : 126±60, HbA_1C ( %) : 6,63±1,7, cholestérol total (mg/dl) : 201±48, Triglycéride (mg/dl) : 167±136, HDL (mg/dl) : 41±11, insulinémie (μU/ml) : 17,58±21,16, Peptide-C (ng/ml) : 4,59±3,72, Cholestérol LDL (mg/dl) : 132±44.

Quand on compare les patients avec ou sans diabète, le pourcentage d’hommes est plus élevé dans le deuxième groupe (patients non-diabétiques) (56,4 % et 71,2 %, p<0,1). Les niveaux des cholestérols totaux (p<0,1), HDL (p<0,06), LDL (n.s.) sont plus bas et la triglycéridémie (n.s.) est plus élevée chez les diabétiques. L’hyperinsulinémie existe dans les deux groupes, en préférence chez les diabétiques (22,13±16,59 vs 13,07±15,09), p<0,02).

En conclusion, le risque cardiovasculaire chez les patients diabétiques et hypercholestérolémiques est semblable.