P140 Infections urinaires et Diabète - 16/03/10
Résumé |
But |
L’objectif de cette étude est de préciser la fréquence, les caractéristiques cliniques, évolutives et les particularités thérapeutiques de l’infection urinaire chez le diabétique.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective de 70 diabétiques présentant une infection urinaire colligés parmi 247 patients hospitalises entre mars 2006 et mars 2007.
Résultats |
La fréquence de l’infection urinaire est de (28,3 %). La moyenne d’âge est de 53 ans avec prédominance féminine (91,4 %). Elle est fréquemment associée au diabète de type2 (85,7 %) déséquilibré (HbA1C > 8 %).La bactériurie asymptomatique est la forme la plus fréquente (72,8 %). La cystite est plus fréquente que la pyélonéphrite (22,8 % contre 4,2 %). Le germe le plus souvent en cause est l’Escherichia Coli (72,8 %) mais la particularité des patientes diabétiques est la présence d’infection urinaire à Candida albicans (14 % dans notre contexte). Les antibiotiques les plus fréquemment prescrits sont les fluoroquinolones. Dans notre série l’évolution était bonne dans tous les cas.
Discussion |
L’infection urinaire est plus fréquente chez le diabétique (8,4 %) selon les séries. Dans notre cas la prévalence est de (28,3 %). Cette fréquence augmente parallèlement avec l’âge. Elle touche les patients âgés de plus de 50 ans dans plus de la moitié des cas. L’ancienneté du diabète, le sexe féminin, la neuropathie vésicale constituent d’autres facteurs de risque. La forme clinique la plus fréquente est la bactériurie asymptomatique, sa prévalence peut être trois fois plus élevée chez les patientes diabétiques par rapport au non diabétiques. L’atteinte du haut appareil est cinq fois plus fréquente chez les diabétiques que chez la population témoin. Dans notre cas, trois cas de pyélonéphrite ont évolués favorablement.
Conclusion |
Le rein du diabétique est très fragile, il convient de le protéger de multiples risques qui le menace en particulier de la conséquence immédiate ou à long terme des épisodes d’infection urinaire. La prévention vaut mieux que le traitement donc une bonne connaissance des sujets à risques et des méthodes de dépistage systématique de toute infection urinaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H81 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.