P150 Le diabétique et le diabète : croyances ou vraies connaissances - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
L’éducation du diabétique est une étape importante dans la prise en charge du diabète. L’objectif de cette étude est d’évaluer les connaissances des diabétiques en matière de prise en charge du diabète.
Patients et méthodes |
Étude prospective sur 100 patients ayant consulté au service d’endocrinologie-diabétologie La Rabta de juin à août 2007. Tous les patients ont bénéficié d’un questionnaire uniforme, détaillé et non suggestif concernant leurs connaissances en matière de prise en charge du diabète.
Résultats |
Âge moyen : 58 ans avec prédominance féminine : sex-ratio : 1,77. La moitié des patients est analphabète (51 %) et 69 % consultent tous les 3 mois. Leur HbA1c moyenne : 9,4 %±2,4. Seuls 11 % ont une HbA1c ≤ 7 %. 47 % des patients reconnaissent avoir une alimentation anarchique. Sont incriminés : la tentation (60 %), le manque d’information (52 %) et la crainte de changer les habitudes alimentaires familiales (41 %). 42 % des patients ne font pas d’activité physique régulière pour cause de : problèmes de santé (72 %), manque de temps (27 %) et paresse (24 %). 28 % des patients reconnaissent ne pas observer leur traitement, la première cause avancée est l’oubli (40,6 %), 23 % ne croient pas en la nécessité du traitement et 11 % craignent les effets secondaires. L’utilisation de moyens non médicamenteux (infusions, décoctions) est rapportée par 22 % des sujets. 67 % des patients situent la glycémie normale < 1,25g/L, 68 % des patients connaissent la valeur de leur dernière glycémie contre seulement 3,5 % pour l’HbA1c. Seuls 8 % ignorent que le diabète peut entraîner des complications dégénératives. Les complications les plus craintes sont ophtalmiques (87 %), rénales (70,4 %), et cardio-vasculaires (36 %). Enfin 63 % des patients déclarent être informés sur le diabète par leur médecin traitant et 20 % par les médias.
Discussion |
Le mauvais équilibre de nos patients peut être expliqué par la non observance du traitement et la non adhérence aux règles hygiéno-diététiques. L’éducation de ces diabétiques est rendue difficile par l’âge des sujets et leur niveau d’instruction bas.
Conclusion |
Un effort reste à faire pour que l’éducation de nos diabétiques soit adaptée à leur profil. Celle-ci doit être répétée et régulièrement évaluée pour être efficace.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H83 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.