O1 Mode d’action de l’exénatide sur la réduction des glycémies post-prandiales dans le diabète de type 2 - 16/03/10
Résumé |
Introduction |
L’exénatide diminue de façon marquée l’hyperglycémie postprandiale (PP) et plus modestement la glycémie à jeun (GAJ).
Patients et méthodes |
Afin d’explorer les mécanismes impliqués, 6 patients diabétiques de type 2 (DT2) (45±8 ans ; 2F/4H ; IMC 31±2 kg/m2 ; HbA1c 8,1±0,8 %) sous metformine (n=3) ou sulfamide (n=3) ont reçu un repas test avant (PRE) et 2 semaines après (POST) un traitement sous-cutané par exénatide (5 μg 2/j 1 semaine puis 10 μg 2/j la 2e). Le repas contenait 600 cal, 75 g de glucose marqué ([1] -14C-glucose). 3 heures avant et 6 heures suivant le repas, les patients recevaient une perfusion continue de 3- [3H] -glucose. Le débit total d’apparition du glucose dans la circulation systémique (RaT), le débit d’apparition du glucose oral (RaO), la production endogène du glucose (EGP) et l’utilisation splanchnique du glucose alimentaire (SGU=75 g - RaO[0-360 mn]) étaient mesurés par double marquage isotopique. La sensibilité hépatique à l’insuline (HIS) était calculée [100/EGPxFPI]. Glycémie, insulinémie et glucagonémie étaient mesurés AJ et durant 6 heures après le repas test (PRT).
Résultats |
Avant traitement, la GAJ (moyenne±SD 171±18 mg/dl) augmentait à 225±23 mg/dl PRT, l’insuline AJ de 11±2 à 15±3 μU/ml, le glucagon ne changeait pas (58 ± ±8 à 57±7 pg/ml). Après exénatide, la GAJ (132±13 mg/ dl) et la G PRT (173±16 mg/dl) diminuaient (p < 0,01 PRE vs POST). L’insuline augmentait de 7±3 à 18±4 μU/ml, le glucagon diminuait de 66±6 à 60 ±8 pg/ml (p < 0,01 PRE vs POST). L’EGP basale diminuait (2,3±0,1 vs 1,8±0,2 mg/kg/mn, p < 0,05) et l’AUC incrémentale du RaO 6h PRT de 50 % (p < 0,01). La SGU augmentait de 60 % et la HIS de 50 %. Ainsi, exénatide diminue la GAJ en inhibant l’EGP basale, atténue les excursions glycémiques PP en favorisant la suppression de l’EGP lors du repas et en augmentant la SGU, augmente la sécrétion d’insuline (βInsuline/βGlucose) et supprime la production PP de glucagon.
Conclusion |
L’exénatide influence profondément l’homéostasie du glucose splanchnique en augmentant la HIS et la SGU. Le rôle du ralentissement de la vidange gastrique reste indéterminé. Le GLP-1 pourrait représenter le facteur intestinal depuis longtemps recherché.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H9 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.