P213 Apport du psychodrame analytique de groupe dans la prise en charge des diabétiques de type 1 en grande détresse psychologique - 16/03/10
Résumé |
Rationnel |
Les diabétiques de type I insérés socialement, peuvent être hospitalisés à répétition, liés à des états dépressifs majeurs avec mise en grand danger, les psychothérapies classiques, individuelles, ayant du mal à y répondre ignorant les contraintes propres au DT1. Face à cette demande d’aide la mise en place d’un psychodrame psychanalytique de groupe semble bien plus pertinente.
Patients et méthodes |
DT1 des deux sexes, âgés de 25 à 50 ans, actifs mais différents dans leur acceptation de la maladie et la prise en charge du diabète. Certains manifestaient des comportements suicidaires par diabète interposé lors de difficultés affectives. Le psychodrame analytique est une technique alliant le jeu, le corps et le groupe. Il s’agit de figurer dans un espace scénique ce qui est dit par les patients, remettre en scène les affects non dits, mettre en pensées, nommer et redonner vie à un processus psychique par les associations groupales utilisant le ressort de l’identification, la renarcissisation et l’étayage par le groupe lui-même, le jeu centré sur une problématique exposée par l’un des membres du groupe.
Résultats |
Un des résultats, parmi les plus significatifs, est le constat pour l’ensemble des participants de changements très rapides, tant dans les contrôles somatiques, que dans leur économie relationnelle. Ensemble ces patients sortent de cette néo-identité « être diabétique » derrière laquelle ils s’abritent. Se confronter à la diversité de prise en charge, mettre en évidence chaque fonctionnement psychique, communiquer en réseau associatif, redynamisent la vie psychique, offrant la possibilité d’identifier chez l’autre ce que l’on n’a pu reconnaître chez soi. C’est tout le travail d’appropriation subjective qui est en jeu.
Conclusion |
Chez ces DT1 en grande souffrance, dépressifs voire à risque autolytique, la psychothérapie conventionnelle individuelle est souvent décevante. Ici l’étayage groupal permet un réel investissement thérapeutique chez des sujets enfermés dans leur solitude, le diabète servant d’écran tant persécuteur que protecteur. Ce travail devra être poursuivi et élargi dans le futur. Cette approche constitue selon nous une réponse manifestement non donnée par des psychothérapies individuelles habituellement seules proposées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 34 - N° S3
P. H99 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.