On désigne sous le nom de pili migrans une dermatose caractérisée par la migration d’une tige pilaire ou d’un fragment de poil dans les couches superficielles de l’épiderme. Elle se caractérise par une ligne noire qui progresse lentement, et qu’on rapproche parfois du syndrome de larva migrans.

Il s’agit d’une femme chinoise de 38 ans qui consultait pour la présence d’une structure linéaire noire sur la face dorsale du pied gauche. La lésion évoluait depuis 30 jours, la patiente signalant une lente progression de la ligne noire, associée à des douleurs locales. Plus elle marchait, plus cette structure linéaire avançait rapidement et devenait douloureuse, notamment à la marche rapide. Une tige pilaire noire a pu être extraite de la lésion, entraînant une guérison complète.

Le pili migrans est une affection extrêmement rare dont 22 cas ont été rapportés jusqu’à présent. La tige pilaire pénètre dans les couches superficielles de l’épiderme après un traumatisme ou parfois sans cause connue. Ce tableau spectaculaire se rapproche des sinus pilonidaux observés dans les espaces interdigitaux chez les coiffeurs, où il n’y a toutefois que de petits fragments et pas de mouvement de la lésion.

Cutaneous pili migrans, caused by a hair shaft or fragment embedded in the superficial skin, and occasionally in the middle dermis, is a rare condition characterized by creeping eruption with a black line at the advancing end, which resembles the lesion associated with cutaneous larva migrans.

We present the case of a 38-year-old Chinese housewife with a 30-day history of painfully and slowly moving black linear eruption on the dorsal aspect of her left foot. The more she walked, the further the line extended and the more pain she felt, particularly on walking rapidly. A black hair shaft was removed from the lesion, which healed completely.

Pili migrans is an extremely rare condition with only 22 cases being reported to date. The hair shaft penetrates into the superficial layers of the epidermis following injury or occasionally for no known reason. The spectacular clinical picture is similar to that seen in the interdigital spaces of hairdressers in whom there are only small hair fragments on occasion, with no movement of the lesion.