Le rectum est un organe fréquemment exposé au risque de toxicité radio-induite en raison de la fréquence élevée des tumeurs pelviennes et du rôle souvent important de la radiothérapie dans le traitement de ces cancers. La toxicité rectale chronique survient en général dans les deux premières années suivant l’irradiation, et s’exprime par des rectorragies et un syndrome rectal, auxquels peuvent s’associer fistules et ulcérations dans ses formes les plus graves. Des facteurs cliniques, comme la présence d’un diabète, d’une toxicité aiguë sévère, un petit volume rectal ou une hypersensibilité aux lésions radio-induites, favorisent l’apparition d’une rectite radique chronique. Des paramètres dosimétriques prédictifs pour une toxicité chronique issus de l’analyse des histogrammes dose–volume ont été identifiés et permettent d’adapter la dose délivrée et d’optimiser la balistique d’irradiation.

Radiation proctitis is among the most frequent radiation-induced toxicities. This is related to the high frequency of pelvic tumours and the key role of radiotherapy in the treatment of these tumours. Late rectal toxicity usually occurs within the first two years after the completion of a radiotherapy course. Rectal bleeding and a rectal syndrome are the main symptoms, and can be associated to fistulas or rectal ulcers. Clinical factors, such as diabetes mellitus, a severe acute radiation toxicity, small rectal volume or radiation hypersensitivity, are associated with late rectal toxicity. Dosimetric factors derived from the analysis of dose–volume histograms can also predict the occurrence of radiation proctitis, and help to adapt the prescribed dose and the ballistic of irradiation.