S'abonner

Envenimations ophidiennes graves - 11/10/10

Doi : 10.1016/j.pratan.2010.07.010 
Sébastien Larréché a, , Cécile Boucau b, Thomas Erauso a, Georges Mion c
a Centre médical des armées de Rennes, antenne de Saint-Aubin-du-Cormier, Camp de la Lande d’Ouée, 35140 Saint-Aubin-du-Cormier, France 
b Service d’anesthésie-réanimation, centre hospitalier Lyon Sud, 69495 Pierre-Bénite, France 
c École du Val-de-Grâce, 75005 Paris, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 10
Iconographies 4
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Les morsures de serpents sont un problème méconnu de santé publique, qui concerne principalement l’Afrique sub-saharienne et l’Asie du Sud. En France, alors que la prévalence de ces morsures est faible, la mode des nouveaux animaux de compagnie expose au risque d’envenimations graves par des espèces exotiques introduites sur le territoire. Le syndrome vipérin principalement dû aux crotales et aux vipères, associe troubles de l’hémostase et lésions locales (douleur, œdème, nécrose). Les troubles de l’hémostase sont liés à une coagulopathie de consommation induite par le venin (CCIV) à distinguer de la coagulation intravasculaire disséminée et se traduisent le plus souvent par des saignements locaux puis diffus. Les élapidés sont responsables d’un syndrome cobraïque, résultant de l’action de neurotoxines sur la plaque motrice et aboutissant à une paralysie respiratoire. D’autres syndromes sont possibles : atteinte circulatoire, insuffisance rénale aiguë, atteinte cardiotoxique ou myotoxique. En pratique, ces différents syndromes sont souvent associés, dans des tableaux polymorphes. L’envenimation ophidienne est une urgence absolue, nécessitant parfois des gestes de réanimation sur le terrain (remplissage vasculaire, intubation oro-trachéale en séquence rapide, ventilation artificielle). L’évacuation hospitalière doit être systématique afin d’administrer l’immunothérapie antivenimeuse, seul traitement étiologique. Son indication peut être guidée par l’utilisation de grade clinicobiologique. L’association à du plasma frais congelé semble corriger plus rapidement la CCIV. En revanche, l’héparinothérapie est contre-indiquée à la phase aiguë.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Snakebites are an underestimated public health problem, affecting mainly sub-Saharan Africa and South Asia. In France, while the prevalence is low, the keen interest for exotic pets increases the risk of severe envenomation by exotic species. Mostly due to viperidae, viperin syndrome associates haemostasis disorders and local syndrome (pain, swelling and necrosis). The haemostasis disorders are due to venom-induced consumption coagulopathy (VICC) that is different from disseminated intravascular coagulation; and cause local and diffuse bleedings. The elapidae are responsible for cobraïc syndrome, resulting from the action of neurotoxins and respiratory paralysis. Other syndromes include: circulatory failure, acute renal failure, cardiotoxic and myotoxic damage. These syndromes can be associated into a multimodal clnical syndrome. Ophidian envenomation is a real medical emergency, requiring sometimes resuscitation in the field (fluid resuscitation, oro-tracheal intubation and artificial ventilation). Hospital admission must be systematic in order to administer antivenom, the only etiological treatment, that is used according to a severity score. Combination with fresh frozen plasma allows to more rapidly stop VICC. In contrast, heparin is not indicated during the acute phase.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Morsure de serpent, Envenimation, Immunothérapie, Troubles de l’hémostase, Neurotoxines

Keywords : Snakebite, Envenomation, Antivenom, Haemostasis disorders, Neurotoxins


Plan


© 2010  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 14 - N° 4

P. 254-263 - septembre 2010 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Rachianesthésie titrée
  • Philippe Biboulet, Olivier Moline, Alexandre Massonne, Nicolas Bouic
| Article suivant Article suivant
  • Tolérance des hydroxyéthylamidons (HEA) : où en est-on ?
  • Fabienne Tamion

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.