La cure de hernie inguinale est possible en ambulatoire dans 80 % des cas (161) - 19/10/10
pages | 1 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
La réalisation de cures de hernie inguinale en chirurgie ambulatoire est un standard dans les pays anglosaxons et scandinaves. Mais elle est encore peu répondue en France. Parmi les facteurs limitant cette prise en charge, les douleurs non contrôlées sont à l’origine d’admissions non programmées dans 14 % des cas, notamment les douleurs aiguës précoces (38 %) [1]. Le but de ce travail est d’évaluer la faisabilité de la cure de hernie inguinale en ambulatoire de manière préférentielle.
Observation |
Tous les patients ayant une hernie inguinale primitive, unilatérale, symptomatique, non compliquée, opérés par la technique de Lichtenstein ont été programmés en ambulatoire, selon les critères d’inclusion et d’exclusion de l’Unité de Chirurgie et d’Anesthésie Ambulatoire (UCAA). Suivant un chemin clinique validé, ils ont été opérés le matin de leur arrivée et ils sont sortis le soir même, avant 19h 30, après vérification des critères de sécurité (constantes hémodynamiques, contrôle de la douleur et des vomissements), ainsi qu’après une collation et la reprise de la miction. Ils ont été contactés par téléphone le lendemain, et vus en consultation par le chirurgien une semaine plus tard. Entre novembre 2007 et février 2010, 267 patients au total ont été opérés d’une cure de hernie inguinale en Chirurgie Digestive et Métabolique de l’Hôpital Jean Verdier. Il s’agissait de 233 hommes et 34 femmes, d’âge moyen de 54 ans (18-80). La durée opératoire a été de 38,8±10,2 (15-60) minutes. Avant la sortie des patients, le score moyen de la douleur évalué avec une échelle visuelle analogique (EVA) était de 21,6±2,4. La score EVA était évalué à zéro dans le 20 % (53/267) des patients à J4, dans le 52 % (138/267) à J7 et dans le 65 % (173/267) à J30 postopératoire. La douleur postopératoire précoce a été contrôlée par l’infiltration de 10 cc de ropivacaine, ainsi que par la prise précoce de paracétamol, de tramadol et de Kétoprofène associé à pantoprazole. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 288±35 minutes. Le pourcentage de patients opérés en hôpital de jour a été de 62 % (166/267) en moyenne, avec une augmentation progressive entre 2007 (47 %) et 2010 (80 %). Il n’y a pas eu, après la sortie des patients, de consultation ni hospitalisation non programmée. Il n’y a pas eu de complication ostopératoire. Quatre vingt quinze pourcent des patients interrogés étaient satisfaits et conseilleraient ce type de prise en charge à un proche.
Discussion |
La prise en charge des cures de hernie inguinale en ambulatoire est encore peu développée en France, à différence des pays anglo-saxons, en raison de l’insuffisance de structures dédiées, d’un système social protecteur, d’un manque d’information des malades et de formation des chirurgiens. Parmi les réserves évoquées, celles du contrôle des douleurs postopératoires précoces, à ce jour, rarement évaluées.
Conclusions |
Le contrôle de la douleur postopératoire précoce et un chemin clinique parfaitement défini rend la prise en charge ambulatoire de la cure de hernies inguinales faisable dans 80 % des cas.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 147 - N° 4S1
P. 13 - septembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?