O027 - 1,25 dihydroxyvitamine D3 diminue l’expression des marqueurs de l’inflammation dans l’adipocyte - 07/12/10
Introduction et But de l’étude. – Longtemps cantonnée à son rôle dans le métabolisme phosphocalcique, la vitamine D apparaît aujourd’hui comme une molécule possédant des propriétés anti-inflammatoires. Puisque le tissu adipeux est caractérisé, au cours de l’obésité, par un état inflammatoire de bas niveau, nous avons cherché à évaluer l’effet de la vitamine D sur l’expression de cytokines pro-inflammatoires par l’adipocyte.
Matériel et Méthodes. – Des adipocytes murins et humains ont été incubés en présence de 1,25 dihydroxyvitamine D3 (VD3) puis stressés ou non. Le profil d’expression des cytokines et adipokines a été effectué par qPCR et Luminex. Les voies de signalisation impliquées ont été étudiées par Western blot.
Résultats. – Dans le modèle cellulaire 3T3-L1 différencié, une diminution de l’expression de l’Il-6, Il-1β et MCP-1 (ARNm et protéine) a été mise en évidence suite à un traitement de 24 h par la VD3, selon un effet dose dépendant. Ces résultats ont été reproduits dans le modèle 3T3-F442A mais également dans des cultures d’adipocytes humains. De même, la VD3 est capable de réduire l’expression de l’Il-6, Il-1β et MCP-1 (ARNm et protéine) consécutive à une incubation des cellules en présence de TNFa. L’ensemble de ces résultats a été reproduit sur des modèles d’explants de tissu adipeux de souris.
L’étude du mécanisme moléculaire impliqué a été entreprise, et des expériences d’ARN interférence démontrent le rôle de VDR dans cette régulation. Toutefois, aucun élément de réponse pour le VDR n’a pu être mis en évidence dans les promoteurs humains de l’Il-6, Il-1β et MCP-1 suggérant un mécanisme indirect actuellement en cours d’étude. En revanche, nous avons pu mettre en é-vidence une modulation de la voie de signalisation NF-κB (diminution du niveau de phosphorylation d’IKK⍺/β sous l’effet de la VD3). En parallèle, nous avons montré une inhibition de la phosphorylation de p38 par la VD3, dont l’origine semble être liée à une forte induction de l’expression de Dusp10, une protéine phosphatase, impliquée dans la déphosphorylation de p38. L’ensemble de ces mécanismes moléculaires permettent d’expliquer la diminution d’expression des marqueurs de l’inflammation observés au cours de cette étude.
Conclusion. – Ces données mettent en évidence un rôle anti-inflammatoire de la vitamine D au niveau du tissu adipeux, qui pourrait expliquer en partie le lien existant entre hypovitaminose D et pathologies associées à l’obésité.
Plan
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Vol 24 - N° S1
P. 34-35 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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