P147 - Nutrition et DRG : enquête auprès de diététiciens - 07/12/10
Introduction et But de l’étude. – L’activité des services de nutrition et diététique pourraient être valorisées financièrement par le système DRG (T2A) au travers du diagnostic de la dénutrition et des prestations. Le but de ce travail est de documenter la place des activités du diététicien dans le dispositif de valorisation financière actuellement en phase de test et d’examiner comment les prestations sont recensées et communiquées aux centres de codage.
Matériel et Méthodes. – Enquête par entretien semi-dirigé et questionnaire auprès des 7 diététiciens responsables des unités de nutrition et diététique des hôpitaux du réseau Swiss-DRG (soins aigus, zone francophone) et de deux centres de codage. Les variables recueillies sont le nombre de diététiciens et d’équivalents plein temps (EPT), le catalogue des actes réalisés et les modalités de recueil, le dépistage systématique de la dénutrition, les informations transmises au centre de codage et le processus de flux, la capacité à définir le système DRG.
Résultats. – Tous les diététiciens responsables (DieR) éligibles ont participé, employant 101 diététiciens pour 74 EPT. Trois services de nutrition pratiquent une facturation interne sur laquelle est basée la dotation financière du service. Pour définir le système DRG, 85 % des DieR se sont renseignés au préalable. La classification CIM10 n’est pas connue. Les sources d’information sont pour 6/7 DieR l’association professionnelle et pour 1 DieR l’administration de l’hôpital. La totalité des services pratique un recueil d’activité, 85 % faisant l’objet d’un rapport annuel transmis à divers interlocuteurs selon l’organisation de l’hôpital. Une grande diversité terminologique existe pour une même activité, ce qui a conduit l’investigatrice à procéder à une phase de définition. Aucun DieR n’est en contact avec le centre de codage de son hôpital. Dans 5/7 hôpitaux, aucun dépistage systématique de la dénutrition n’est réalisé, et le diagnostic de dénutrition est surtout posé par les diététiciens. Les critères diagnostiques pour la dénutrition sont nombreux, un DieR relate utiliser le NRS-2002. La lettre médicale de sortie sert de base au codage et le diagnostic de dénutrition (E40-46) a représenté 1,1 % dans un hôpital pour l’année 2009.
Conclusion. – Le système de financement par les DRG est mal connu des diététiciens responsables (DieR) et les institutions ne sont pas une source de renseignement. La terminologie des actes professionnels des diététiciens ne fait pas l’objet d’un consensus. La lettre médicale de sortie devrait mentionner le diagnostic de dénutrition avec la gradation de sévérité ainsi que les prestations effectuées par les diététiciens. L’association professionnelle va mettre à disposition des diététiciens le corpus de connaissances issu de ce travail ainsi que des recommandations pour le recueil systématique des actes. Un travail sur la terminologie professionnelle et la définition d’un concept de soins doit être engagé.
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Vol 24 - N° S1
P. 119 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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