O4 Intérêt de la revascularisation de la maladie coronaire silencieuse chez le diabétique : une étude rétrospective - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
L’intérêt de la revascularisation est débattu dans la maladie coronaire stable comme dans la coronaropathie silencieuse (CS) chez le diabétique. L’objectif était de déterminer dans une étude rétrospective si le pronostic des diabétiques avec CS était meilleur en cas de revascularisation.
Patients et Méthodes |
L’étude porte sur les 93 patients (69 hommes, 61 ± 8 ans, diabétiques depuis 13+8 ans) présentant une CS (sténose coronaire > 70 %) au sein d’une série de 788 patients asymptomatiques présentant au moins un facteur de risque cardio-vasculaire (néphropathie 43 %, hypertension 76,3 %, dyslipidémie 71,7, tabagisme 35,5 %, autre atteinte artérielle 19,4 %, antécédents familiaux précoces 9,1 %) qui avaient été dépistés pour une ischémie myocardique silencieuse par scintigraphie de stress entre 1992 et 2008 et coronarographie en cas de positivité. Parmi ces 93 patients, 50 avaient des lésions monotronculaires et 16 des lésions tritronculaires. Tous ces patients ont été suivis pour le premier événement cardiaque (EC) et l’incidence des EC a été comparée chez ceux qui avaient eu, sur décision de l’équipe cardiologique, une revascularisation initiale (groupe REVASC : 29 angioplasties, 7 pontages) ou non (groupe MED : n = 57).
Résultats |
La proportion d’hommes était plus importante dans le groupe REVASC que dans le groupe MED (83,3 vs 53,6 %, p < 0,05). Sur une durée moyenne de suivi de 4,9 ± 4,2 ans, 26 EC (5 décès cardiaques, 17 syndromes coronariens aigus, 2 revascularisations coronaires non initiales, 1 fibrillation ventriculaire, 1 insuffisance cardiaque) sont survenus. L’incidence des EC était identique dans les deux groupes (courbe de Kaplan Meier log rank 0,35, p = 0,55), avec des résultats similaires en séparant hommes et femmes. Par comparaison aux patients MED, il existait une tendance en faveur de l’angioplastie chez les monotronculaires et une incidence significativement moindre d’EC (log rank 6,5, p < 0,05) chez les tritronculaires pontés.
Discussion |
Ces résultats sont à confirmer par une étude prospective randomisée, testant en particulier les angioplasties avec stent actif.
Conclusion |
Le taux d’EC est très élevé chez les diabétiques avec CS. Les pontages chez les patients tritronculaires s’accompagnent d’un meilleur pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A1-A2 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.