O46 La phospholipase D protège contre l’atrophie musculaire - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
L’atrophie musculaire associée à certaines maladies comme le diabète, le cancer, le sida et au vieillissement constitue un grave problème de santé publique. La voie de signalisation de mTOR (mammalian Target Of Rapamycin) a été identifiée comme un régulateur clé de l’homéostasie musculaire. Via ses effecteurs S6K1, 4E-BP1 et AKT elle contrôle la synthèse et la dégradation des protéines musculaires, ainsi que la taille des myocytes, et intervient donc lors du processus atrophique. La voie de mTOR est régulée par les facteurs de croissance (insuline, IGFs), la disponibilité des nutriments, le métabolisme énergétique, et dépend donc du statut nutritionnel et métabolique de l’organisme. Récemment, il a été montré que la phospholipase D (PLD) régule positivement la voie de mTOR ; nous avons fait l’hypothèse que la PLD et son produit, le second messager acide phosphatidique, pourraient influencer le processus atrophique.
Matériels et Méthodes |
A l’aide de myotubes L6 en culture, nous avons évalué les effets pro- ou anti-atrophiques de traitements modulant l’expression ou l’activité de PLD, en dosant l’activité créatine-kinase des cellules, leur teneur en myosine (chaînes lourdes), et mesurant la surface des myotubes après immunomarquage. En parallèle, nous avons évalué l’activation des effecteurs de la voie mTOR par Western blotting à l’aide d’anticorps anti-phosphoprotéines.
Résultats |
L’inhibition de l’activité PLD par le butanol-1 ou un inhibiteur spécifique induit une atrophie des myotubes ainsi qu’une diminution de la phosphorylation des effecteurs de la voie mTOR, S6K1 et 4E-BP1. Inversement, la surexpression de la PLD à l’aide de vecteurs adénoviraux induit une hypertrophie des myotubes et atténue l’atrophie induite par la dexaméthasone. De même, l’acide phosphatidique ainsi que la vasopressine, activateur de la PLD, sont capables d’atténuer l’effet de la dexaméthasone.
Discussion |
L’ensemble des résultats suggère un rôle anti-atrophique de la PLD, qui pourrait s’exercer par stimulation de la voie mTOR.
Conclusion |
La mise en évidence de ce nouveau rôle de la PLD suggère de nouvelles approches thérapeutiques pour limiter l’atrophie musculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A12-A13 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.