O68 Diabète et la précarité : Étude d’une vaste population française - 21/12/10
Résumé |
Objectif |
Les sujets en situation de précarité socio-économique ont une incidence accrue du diabète et de ses complications.
L’objectif de ce travail a été d’évaluer le risque du diabète chez les précaires en tenant compte des facteurs de confusion.
Patients et Méthodes |
32 435 hommes et 16 378 femmes (35–80 ans), venus pour bilan de santé (Centre IPC, Paris), de janvier 2003 à décembre 2006. La précarité socio-économique était définie par le score EPICES validé par le Centre Technique d’Appui et de Formation pour les Centres d’examens de santé (BEH, 2006). Les sujets définis comme « Précaires » appartenaient au cinquième quintile. Le diabète était défini comme : Diabète connu et/ou traité ou diabète dépisté par un taux de glycémie ε1,26 g/l.
Résultats |
Entre 35 à 59 ans, la prévalence du diabète est de 6% chez les précaires et de 1% chez les non précaires pour atteindre respectivement 17% et 4% de 60 à 80 ans. Quel que soit le statut glycémique les facteurs de risque cardiovasculaires sont augmentés chez les précaires. Par rapport aux sujets non précaires en tenant compte de l’âge, de l’IMC, du tour de taille, des scores de stress et de dépression, le risque (Odds ratio) d’être diabétique chez les sujets précaires est de 4,2 (3,3–5,4) et 5,2 (3,3–8,3) respectivement chez les hommes et les femmes de 35–59 ans, et de 3,5 (2,4–5,2) et 2,2 (1,1–4,3) chez les 60–80 ans.
Conclusion |
la situation de précarité socio-économique influence, fortement et indépendamment de facteurs de confusion, le risque d’être diabétique. Ceci incite à renforcer la prévention de ces populations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A18 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.