O67 Prévalence du diabète et de l’hyperglycémie chez les patients hospitalisés dans neuf établissements hospitaliers français (à l’exclusion des services de diabétologie) - 21/12/10
Groupe de Travail Alfediam Sfd3
HOPTIDIAB
Résumé |
Introduction |
Alors que l’hyperglycémie est un facteur de morbi-mortalité hospitalière qui justifie son dépistage et son contrôle optimal, sa prévalence dans les établissements hospitaliers français n’est pas connue. Les objectifs de cette étude sont d’évaluer dans une population hospitalisée i) la prévalence du diabète et de l’hyperglycémie et ii) la fréquence du recours à l’insuline.
Patients et Méthodes |
Enquête multicentrique observationnelle réalisée « un jour donné » dans 9 centres hospitaliers. Une glycémie veineuse était prélevée à jeun chez tous les patients et les données démographiques et médicales renseignées par questionnaire.
Résultats |
Du 17 novembre 2008 au 8 septembre 2009, 9 hôpitaux (1 CHU, 7 CH et 1 centre spécialisé) ont participé à l’enquête. Parmi les 2 489 patients inclus (sex ratio H/F 52/48, âge moyen : 68 ± 17 ans), 609 (24,5 %) avaient un diabète connu (n = 417, 92 % de type 2, 12 ans de durée moyenne de diabète) ou une hyperglycémie méconnue (HM, glycémie = 1,26 g/l, n = 192) et 588 (23,6 %) une hyperglycémie comprise entre 1 et < 1,26 g/l. La glycémie moyenne était plus élevée dans le groupe HM que dans celui des patients diabétiques connus (1,60 ± 0,65 g/l vs 1,34 ± 0,53 g/l ; p < 0,001). La prévalence du diabète connu, de 11 à 21 %, se répartissait selon un gradient ouest/nord-est, concordant avec les données épidémiologiques françaises. Elle atteignait jusqu’à 30 % en chirurgie cardiovasculaire et celle de l’HM 20 % en onco-hématologie. Parmi les patients diabétiques connus, 38 % étaient préalablement insulino-traités et 14 % supplémentaires ont dû l’être durant l’hospitalisation.
Discussion |
Notre étude révèle une forte prévalence hospitalière d’anomalies glycémiques (48,1 % des patients) qui constituent un facteur péjoratif au regard de la morbi-mortalité, des durées et des coûts des séjours.
Conclusion |
L’amélioration de la prise en charge de l’hyperglycémie en milieu hospitalier est un enjeu majeur qui justifie la réalisation d’enquêtes de pratiques et de protocoles coopératifs de soins au sein des établissements hospitaliers français.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A18 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.