PO14 Activité physique, sédentarité et facteurs alimentaires en relation avec le syndrome métabolique - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
L’activité physique et la sédentarité sont deux concepts différents susceptibles d’influer sur le profil métabolique. Ce travail vise à évaluer leurs associations conjointes avec le syndrome métabolique, en tenant compte de l’alimentation, à partir d’une étude transversale en population générale.
Matériels et Méthodes |
Les participants sont des habitants de la communauté urbaine de Lille et des départements du Bas-Rhin et de la Haute-Garonne tirés au sort sur les listes électorales après stratification sur le sexe, l’âge et la taille de la commune. Les mesures (pression artérielle, tour de taille) ont été standardisées, les examens biologiques centralisés. Les données socioéconomiques, comportementales et médicales ont été collectées par interview. L’activité physique a été évaluée avec le questionnaire MOSPA, la sédentarité par le nombre d’heures passées assis par jour. Une enquête alimentaire prospective sur trois jours a permis de définir, par analyse factorielle en composantes principales, un profil alimentaire de type « riche » et un autre de type « snack et pratique ».
Résultats |
De 2005 à 2007, 3 620 sujets de 35 à 64 ans ont été recrutés (âge moyen : 50,6 ans, 50,3 % d’hommes). Le syndrome métabolique (définition révisée NCEP ATP III) est présent chez 23,6 % des hommes et 15,9 % des femmes et augmente avec l’âge dans les 2 sexes. Dans un modèle logistique multivarié ajusté (région, âge, sexe, niveau d’études, tabagisme, dépense énergétique au travail, apport calorique total, profils alimentaires), l’odds d’avoir un syndrome métabolique augmente avec les quartiles de temps passé assis (OR du quartile 4 comparé au 1 : 1,73 [1,28–2,34]; p de tendance < 10-4) et diminue avec les quartiles de dépense énergétique de loisirs (OR du quartile 4 comparé au 1 : 0,48 [0,36–0,64]; p de tendance < 10-4), sans interaction. La dépense énergétique au travail n’est pas associée au syndrome métabolique. Le profil « alimentation riche » est associé positivement au syndrome métabolique (OR du quartile 4 comparé au 1 : 2,33 [1,71–3,16]; p de tendance <10-4).
Conclusion |
L’activité physique de loisirs, la sédentarité et une alimentation « riche » sont associées indépendamment au syndrome métabolique chez des adultes d’âge moyen.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A31 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.