PO34 Un traitement préventif à l’érythropoïétine améliore la vasodilatation induite par la pression et prévient la formation d’un ulcère de pression chez la souris diabétique exprimant des neuropathies - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Une pression excessive aux zones d’appui du pied associée aux complications neurovasculaires lors d’un diabète favorise la formation d’un ulcère de pression. La vasodilatation induite par la pression (PIV), mécanisme physiologique (fibre C – endothélium) permettant une augmentation du flux sanguin cutané suite à l’application d’une pression non nociceptive, est très altérée lors d’un diabète de 8 semaines chez la souris. Cette altération peut refléter un important facteur de risque au développement du mal perforant plantaire. L’objectif de cette étude est de savoir si l’erythropoïétine (rhEPO) qui a montré récemment des effets protecteurs neurovasculaires pourrait prévenir l’atteinte de la PIV et la formation d’un ulcère de pression lors d’un diabète de type 1 induit par la streptozotocine (STZ) chez la souris.
Matériels et Méthodes |
Les souris diabétiques de 8 semaines et témoins sont non traitées ou traitées par de l’rhEPO (3 000 UI en intrapéritonéal 2 fois par semaine) les 2 dernières semaines de diabète. Nous avons développé un modèle d’ulcère de pression cutané chez la souris diabétique. Une pression continue est appliquée avec des aimants pendant 3 heures sur les flancs de la souris et induit un ulcère chez les souris diabétiques et pas chez les souris témoins. La technique de fluxmètrie laser Doppler a été utilisée pour évaluer la PIV et la vasodilatation endothélium-dépendante après une stimulation iontophorétique à l’acétylcholine. Nous avons mesuré les fonctions nociceptives des fibres nerveuses sensitives de type C avec le test de Randall-Sellito.
Résultats |
L’rhEPO restaure complètement la fonction nociceptive des fibres C et améliore significativement la PIV et la vasodilatation endothélium-dépendante. Chez les STZ, l’ulcère de pression (ulcère de stade 3 : nécrose et atteinte du tissu sous-cutané) apparait 24 h après l’application de la pression, puis sa surface augmente avec une surface maximale au troisième jour et ensuite diminue. Un prétraitement à l’rhEPO prévient complètement le développement de l’ulcère.
Conclusion |
Dans ce modèle de souris diabétique de 8 semaines exprimant des complications neurovasculaires, un traitement préventif de deux semaines à l’rhEPO améliore la PIV et protège efficacement la peau contre une pression induisant un ulcère.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A36 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.