P69 Neuropathie diabétique atypique : À propos d’un cas - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La neuropathie diabétique périphérique se définit par la présence de symptômes et/ou de signes d’altération nerveuse périphérique secondaire au diabète ; après exclusion des autres causes de neuropathie. C’est une complication fréquente du diabète. Atteint environ 15 % des diabétiques. L’ancienneté et le contrôle de la glycémie semblent jouer un rôle déterminant.
La plus fréquente des neuropathies est la polynévrite périphérique sensitive ou sensitivomotrice. En dehors de ces formes typiques, il existe d’autres expressions atypiques plus rares. C’est le cas des neuropathies symétriques proximales motrices.
Cas Clinique |
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 66 ans, diabétique type 2 depuis 6 ans sous ADO mal suivie, en déséquilibre glycémique permanent objectivée par des glycémies capillaires entre 2,5 et 3 g/l. Transférée chez nous de la réanimation médicale dans les suites d’une acidocétose diabétique avec gastroentérite.
L’examen à l’admission avait trouvé une escarre trochantérienne droite de 2 cm due au décubitus, avec impotence fonctionnelle des membres inférieurs et impossibilité de se tenir debout ou en position assise. L’examen neurologique a objectivé une paraparésie des membres inférieurs avec abolition des ROT rotuliens et achilléens sans troubles objectives de la sensibilité. L’EMG a montré des signes de neuropathie sensitivomotrice modérée aux membres inférieurs, avec allongement des latences F. Le traitement a consisté en des séances de rééducation motrice et de la vitaminothérapie B. L’évolution fut marquée par la récupération de la force musculaire et l’amélioration du déficit moteur.
Conclusion |
L’intérêt de cette observation est de rappeler qu’à l’inverse de la « neuropathie diabétique » pour laquelle aucun traitement curatif n’existe à l’heure actuelle, la plupart des neuropathies atypiques du diabète sont accessibles à des traitements. Un diagnostic rapide et une prise en charge adaptée peuvent permettre de limiter l’extension des troubles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A55-A56 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.