P78 « DIABUNJOUR » ou Comment est pris en charge le diabète chez les patient hospitalisés en médecine dans un CHU - 21/12/10
Résumé |
But |
Évaluer l’équilibre métabolique et les modalités de prise en charge (PEC) des diabétiques hospitalisés dans un pôle médical à orientation vasculaire et métabolique (10 services). Comparer la PEC dans les services non spécialisés en diabétologie (NSD) (8 services) à celle des 2 services spécialisés en diabétologie (SD) du même pôle.
Patients et Méthodes |
Enquête prospective transversale sur un jour réalisée à l’aide d’un questionnaire standardisé rempli par des étudiants hospitaliers préalablement formés.
Résultats |
Sur 363 patients hospitalisés, 30 % sont diabétiques dont 55 % dans un service NSD : âge moyen 69 ± 11,9 ans, H/F 55/45, BMI non renseigné dans 27,5 % des cas ; 84 % sont DT2, 78,2 % hypertendus et 61 % insulinés à l’entrée ; HbA1c > 7 % pour 50 % et > 8 % pour 20,5 % d’entre eux mais non dosée chez 43,3 % des patients NSD vs 11,5 % en SD ; Complications liées au diabète présentes à l’entrée non connues chez 41 % des patients NSD contre 11,4 % en SD ; recueil très incomplet pour la rétinopathie et l’antécédent de plaie des pieds : + de 50 % ; recherche des complications pas systématique au cours de l’hospitalisation : ECG peu oublié (seulement 17,2 % NSD et 13,4 % SD), mais néphropathie non recherchée dans 93,3 % des cas NSD vs 8,1 % SD et fond d’œil peu réalisé (NSD 11,5 % vs SD 83,7 %) ; bilan lipidique effectué dans seulement 43,3 % en services NSD contre 79,7 % en SD. Avis du diabétologue sollicité dans les services NSD que dans 15,7 % des cas bien que 85,5 % de ces patients n’aient pas de suivi spécialisé.
Conclusion |
Cette étude transversale montre : la forte prévalence de la population diabétique dans nos services de Médecine à orientation vasculaire et métabolique ; la difficulté à évaluer la qualité de la PEC du DS selon les recommandations de l’HAS, même en milieu hospitalo-universitaire. La non remise en question du traitement du diabète malgré un équilibre glycémique particulièrement insuffisant dans une population à haut risque vasculaire. Ces résultats plaident pour la mise en place de structures transversales spécialisées intra-hospitalières capables d’assurer une PEC globale du diabétique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A58 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.