P84 Étude de la résistance à l’aspirine par mesure de l’agrégation plaquettaire chez 100 patients diabétiques de type 2 en situation de prévention primaire - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
L’existence d’une résistance partielle à l’action de l’aspirine chez les patients diabétiques est l’objet de controverses. Elle pourrait constituer un facteur de risque de complication ischémique. Il est cependant difficile de faire la part des choses entre résistance réelle de la fonction plaquettaire à l’action de l’acide acétylsalicylique et mauvaise compliance. Nous avons donc souhaité étudier cette résistance éventuelle à l’aspirine chez des patients diabétiques de type 2, en prévention primaire, soumis à une polythérapie chronique et ainsi susceptibles d’être moins observants.
Patients et Méthodes |
Étude observationnelle prospective monocentrique chez 100 patients diabétiques de type 2 (D2) en prévention primaire, recrutés de façon consécutive en hôpital de jour, âgés de 65 ± 8,2 ans, ayant une ancienneté de diabète de 16 ± 8,5 ans, une HbA1c à 7,7 ± 1,1 %, traités par aspirine à faible dose (75 à 325 mg/jour, moyenne 120 ± 6 mg/jour). Test d’agrégation plaquettaire à l’arachidonate (0,5 mg/ml) sur plasma riche en plaquettes. Valeurs normales de fonction plaquettaire établies chez 55 D2 témoins sans aspirine (CTRL), âgés de 57 ± 11 ans, ayant une ancienneté de diabète de 11 ± 7 ans, une HbA1c à 7,6 ± 1,2 %. Prélèvements réalisés le matin à jeun, avant la prise du traitement habituel.
Résultats |
83 % des D2 sous aspirine ont une agrégation plaquettaire inférieure à 60 %, valeur correspondant au seuil d’agrégation minimal observé chez les D2 CTRL (moyenne 81,3 ± 13,7 %). Tous ont une agrégation inférieure à 25 % (moyenne 6,3 ± 7,9 %). Aucun critère discriminant (âge, ancienneté du diabète, complications micro-angiopathiques associées, tabagisme…) n’est apparu parmi les 17 % des D2 sous aspirine ayant une agrégation supérieure à 60 %. Parmi ces 17 malades apparemment résistants, 6 (35 %) ont reconnu ne pas avoir pris leur traitement. Parmi les 11 autres, 6 ont pu être testés à nouveau. Tous ont eu alors une agrégation inférieure à 25 %.
Conclusion |
17 % des D2 en prévention primaire présentent une résistance apparente à l’aspirine. Nos données suggèrent cependant que la compliance joue un rôle essentiel dans la survenue de ces résistances apparentes à l’aspirine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A59 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.