P89 Efficacité à court terme d’un réseau de ville centré sur l’éducation thérapeutique du patient diabétique de type 2 : comparaison avec un service hospitalo-universitaire - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Le réseau « Maison du diabète et de la nutrition de Nancy » (MDN) propose aux médecins libéraux des parcours formalisés d’éducation thérapeutique (ETP) multi-professionnelle (infirmier, diététicien, kinésithérapeute) hors l’hôpital, pour les diabétiques de type 2 (DT2) habituellement non suivis en diabétologie. Les buts de cette étude était de comparer les caractéristiques initiales des patients de la MDN à celles de patients suivis en diabétologie (CHU), de décrire l’évolution des caractéristiques des patients de la MDN et de comparer l’évolution de ces paramètres entre les deux organismes.
Patients et Méthodes |
La cohorte MDN comportait 243 DT2 dont 100 avec 2 bilans annuels successifs pour l’analyse longitudinale. La cohorte CHU comportait 1 997 patients, dont 848 avec suivi à un an sur la même période. 75 patients des deux populations ont été appariés (CHUap et MDNap) selon la méthode du score de propensité, sur les valeurs initiales de plusieurs variables (âge, sexe, ancienneté du diabète, lMC, cholestérol total, DFG, rétinopathie, insuffisance rénale, neuropathie, risque podologique, HTA, artérite, traitement par insuline).
Résultats |
L’âge (62,8 vs 63,0 ans), l’IMC (31,7 vs 31,3 kg/m2) et l’HbA1c (7,53 vs 7,49 %) initiaux des deux cohortes (MDN vs CHU) étaient similaires (p = NS). L’ancienneté du diabète (14,3 vs 9,0 ans), le taux de rétinopathie (28,3 vs 10,4 %) et de néphropathie (44,9 vs 22,2 %) étaient plus importants au CHU (p < 0,001). L’HbA1c des patients MDN s’était améliorée en un an (7,53 vs 7,22 %, p < 0,001). L’évolution à un an de l’HbA1c des groupes appariés (CHUap vs MDNap) était favorable sans être différente (−0,07 % vs −0,25 %, p = NS) et l’évolution du DFG était similaire (−3,2 vs −1,1 ml/min, p = NS).
Discussion |
La population du réseau MDN est conforme aux objectifs : diabète plus récent et moins compliqué. L’ETP formalisée, pilotée par les médecins traitants dans un cadre structuré avec l’appui des diabétologues du CHU pour l’expertise et la formation continue, parait opérationnelle.
Conclusion |
L’ETP en médecine de ville pour le DT2 de moindre gravité semble efficace pour le contrôle métabolique. Cette structure de première ligne a toute sa place dans le parcours de soins et est un élément clef de l’articulation ville – hôpital.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A60 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.