P166 Le traitement par pompe à insuline externe en ambulatoire : analyse rétrospective sur 101 patients diabétiques, suivis un an avant et cinq ans après l’initiation de cette thérapie intensive - 21/12/10
Résumé |
Objectif |
Depuis sa prise en charge par l’Assurance Maladie en 2000, le traitement par pompe à insuline externe connaît un développement constant en France. Le but de cette étude était d’évaluer, au long cours, le devenir des patients sélectionnés pour ce traitement intensif, en termes d’équilibre glycémique, d’accidents métaboliques et de comorbidités associées.
Matériels et Méthodes |
Cette étude rétrospective portait sur 101 patients diabétiques (48 H, 52 F), initiés à la pompe externe, entre janvier 1998 et avril 2003. Les indications pour ce traitement se répartissaient de la manière suivante : déséquilibre (43,3 %), style de vie (16,7 %), hypoglycémies (14,4 %), grossesse (12,2 %) et autre (13,4 %). L’analyse des données a porté sur six ans, un an avant et cinq ans après l’initiation du traitement, soit 5 272,2 patients-mois. La population étudiée était âgée de 38,4 ± 13,1 ans avec une durée de diabète de 15,8 ± 10,5 ans.
Résultats |
Cinq ans après le début du traitement, l’HbA1c, initialement à 8,3 ± 1,2 %, a diminué de 0,5 % (p = 0,008), le poids a augmenté de 2,4 kg (p < 0,0001) et les doses d’insuline ont baissé de 11,4 % (p = 0,002). Par ailleurs, les hypoglycémies sévères (0,02 par patients-année) et les acidocétoses (1 pour 100 patients-année) sont rares sous traitement par pompe externe et significativement moins fréquentes que sous multi-injections. La proportion de patients fumeurs (28 %), hypertendus (34 %), dyslipidémiques (25 %) et sous antiagrégants plaquettaires (15 %) est élevée à la fin du suivi. Enfin, les facteurs significativement associés à une valeur d’HbA1c < 7,5 % à la fin de l’étude sont une valeur peu élevée d’HbA1c initiale (p = 0,005) et la pratique d’une auto-surveillance glycémique intensive (p = 0,047).
Conclusion |
Le traitement par pompe externe paraît fiable et efficace, lorsqu’il est utilisé de manière appropriée, associé à une éducation thérapeutique intensive et à un suivi continu. Une étude prospective nationale de cohorte sur un effectif élargi pourrait permettre une évaluation plus précise de ce traitement intensif, afin d’ajuster le « profil patient » de répondeur à cette thérapeutique intensive.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A78 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.