P192 Le diabète du sujet âgé tunisien insulino-traité - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La mise sous insuline, quand elle est indiquée, des patients diabétiques âgés pose de multiples problèmes tant d’acceptabilité que de faisabilité par les malades. Le but de notre travail est d’étudier le profil de ces patients afin d’en déduire les difficultés rencontrées, les précautions à prendre et les mesures d’éducation nécessaires.
Patients et Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective, transversale effectuée sur 50 patients diabétiques insulino-traités âgés soit de plus de 75 ans ou de plus de 65 ans avec au moins une autre pathologie associée au diabète.
Résultats |
L’âge moyen de nos patients est de72,27 ± 5,57 ans. Tous sont diabétiques de type 2 devenus insulino-nécessitants. L’ancienneté moyenne du diabète est de17,06 ± 5,61 ans. 84 % des patients sont analphabètes et 10 % vivent seuls. 36 % seulement des patients sont autonomes quant à l’injection d’insuline au moyen d’une seringue et 64 % ont recours à une tierce personne qui est soit la famille (58 %), un infirmier (4 %) ou un membre du voisinage (2 %). La principale difficulté se rencontre pour les mélanges d’insuline particulièrement en présence de rétinopathie (26 %).
L’auto-surveillance glycémique est faite par 22 % des patients et l’auto-ajustement des doses par 12 % des patients. 42 % rapportent des épisodes hypoglycémiques symptomatiques significativement plus fréquents chez les patients aux antécédents d’Accident vasculaire cérébral (p = 0,032), d’insuffisance rénale (p = 0,049) et d’insuffisance cardiaque (p = 0,011).
Conclusion |
Les principaux problèmes posés par nos patients âgés analphabètes traités par insuline sont la dépendance vis-à-vis de l’entourage pour l’injection d’insuline et l’absence d’auto-contrôle et d’auto-ajustement du traitement chez des patients souvent polypathologiques. Le recours à une éducation spécifique de cette population et aux stylos injecteurs d’insuline pourrait résoudre en partie ces problèmes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A84 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.