P198 La transplantation pancréatique : le retour aux activités physiques et professionnelles : à propos de deux cas particuliers - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La transplantation pancréatique isolée (PTA) reste limitée dans ses indications : elle s’adresse aux patients jeunes présentant un diabète 1 très instable. Elle a pour but essentiel d’améliorer leur qualité de vie et d’enrayer la progression des complications.
L’objectif de ce travail est d’évaluer l’évolution de deux patients diabétiques de type 1 qui ont bénéficié d’une PTA : l’un pour allergie systémique à l’insuline, l’autre pour diabète instable.
Cas Clinique |
Monsieur CH., 35 ans, est traité par insuline depuis l’âge de 15 ans pour un diabète 1. Dix ans plus tard, il présente après chaque injection d’insuline des malaises lipothymiques l’obligeant progressivement à arrêter toute activité professionnelle. Malgré in bilan psychiatrique rassurant et diverses adaptations thérapeutiques (schémas et types d’insuline), la situation s’aggrave. Le bilan révèle une allergie aux excipients de l’insuline (protamine et métacrésol). Toutes les insulines contiennent de la protamine et/ou du métacrésol sauf la Monotard et l’Actrapid Paraben (que le patient n’a pas tolérée). Une PTA est réalisée le 22.06.03. En postopératoire, il a rapidement repris ses activités professionnelles à temps plein. Malgré une oligoasthénospermie sur Rapamune, il est le père d’une petite fille née le 05.02.09 (fécondation in vitro). L’HbA1c est de 5,8 % sans insuline.
Monsieur AD, 42 ans, présente un diabète 1 depuis l’âge de 25 ans. Passionné de sport, il a fait l’ascension de plusieurs sommets avec les contraintes imposées par son diabète et les conditions de vie en altitude. Le 31.01.06, il a bénéficié d’une PTA. Grâce à la greffe, il a obtenu un poste de travail à risque et en août 2009, il a remporté une médaille de bronze aux jeux olympiques en Australie. L’HbA1c est de 5,8 % sans insuline.
Conclusion |
La PTA permet à des diabétiques jeunes, bien sélectionnés, un retour complet à des activités physiques et professionnelles en supprimant la contrainte des injections multiples et surtout le risque d’hypoglycémies sévères et mal perçues. La qualité de vie est améliorée au prix d’une immunosuppression certes plus aisée à suivre mais dont les effets à long terme incitent à une certaine prudence.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A85 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.