P251 Effets d’une supplémentation en polyphénols de raisins sur l’inflammation, le fonctionnement mitochondrial et le stress oxydant musculaire : Étude d’un modèle de souris transgéniques présentant une inflammation spontanée - 21/12/10
Résumé |
Objectif |
L’activité mitochondriale joue un rôle majeur dans le contrôle du métabolisme musculaire et son altération pourrait conduire à l’insulinorésistance (IR). Des modifications du statut Red-Ox (stress oxydant) peuvent altérer la fonction mitochondriale. L’objectif de notre travail était d’évaluer l’effet des polyphénols de raisin rouge (PPR) sur la fonction mitochondriale musculaire dans un modèle de souris transgéniques exprimant une forme dominante négative du récepteur au TGF® (souris CD4dnTGFβRII ou TGF) présentant une inflammation spontanée.
Matériels et Méthodes |
14 souris TGF et 16 souris contrôles C57BL/66 (CTL) ont été randomisées entre un groupe contrôle et un groupe PPR administrés dans l’eau de boisson (50 mg/kg/jour) pour une durée de 4 semaines. Les souris ont été sacrifiées et leurs muscles prélevés pour l’étude des marqueurs d’inflammation musculaire (par RT-PCR), du stress oxydant (protéines mitochondriales carbonylées) et de la taille des fibres (marqueur d’atrophie). La respiration mitochondriale a été mesurée sur mitochondries isolées.
Résultats |
Les souris TGF présentent une atrophie musculaire améliorée par les PPR (augmentation de 20 % de la taille des fibres, p < 0,05). Ces derniers ne modifient cependant pas l’expression des marqueurs de l’inflammation (TNF⍺, OAS1, OAS2). Chez les souris CTL, les PPR augmentent la quantité de TNF⍺ d’un facteur 7 (p < 0,05) et diminuent la taille des fibres de 12 %. Chez les souris CTL comme chez les souris TGF, les PPR diminuent la respiration mitochondriale (souris CTL : 277 ± 38 vs 178 ± 41 nmol d’O/min/mg prot ; souris TGF : 387 ± 35 vs 276 ± 33 nmol d’O/min/mg prot, p < 0,05) sans modifier la quantité d’ATP synthétisée et diminuent également le niveau de protéines mitochondriales carbonylées.
Conclusion |
Les PPR diminuent le stress oxydant mitochondrial et améliorent la fonction mitochondriale au niveau du muscle de souris inflammatoire et contrôle. Ils diminuent également l’atrophie musculaire des souris inflammatoires. De façon paradoxale, ils augmentent les marqueurs de l’inflammation chez les souris CTL. Ces effets devraient avoir des conséquences positives sur la sensibilité à l’insuline des souris inflammatoires qui est en cours d’analyse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A98 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.