P252 Métabolisme prolongé d’une dextrine résistante et profil de ghréline : lien entre fermentation et satiété ? - 21/12/10
Résumé |
Objectif |
Si l’effet satiétogène des fibres est bien documenté, les mécanismes d’action plus spécifiques des fibres fermentescibles restent à éclaircir. Notre but était d’étudier les effets de la consommation d’une dextrine soluble résistante, NUTRIOSE®10, au petit-déjeuner, sur les paramètres métaboliques postprandiaux et le profil de ghréline au cours de la journée.
Patients et Méthodes |
Dans cette étude croisée randomisée en simple aveugle, 12 hommes sains ont ingéré un petit-déjeuner standard additionné de 50 g de NUTRIOSE®10 ou de 50 g de maltodextrine puis un déjeuner standard 5 h après. Le devenir métabolique des produits tests a été suivi grâce à leur enrichissement naturel en 13C (issus de farine de maïs). Leurs profils de fermentation et d’oxydation ont été déterminés par mesures simultanées du 13CO2 et du H2 dans l’air expiré. L’apparition du 13C-glucose exogène a été mesurée dans le plasma, ainsi que les concentrations de glucose, insuline et ghréline pendant 10 h suite à l’ingestion des petits-déjeuners.
Résultats |
Avec NUTRIOSE®10, l’apparition du 13CO2 (oxydation) dans l’air expiré était faible mais significativement prolongée, ainsi que l’excrétion de H2 (fermentation) (p < 0,0001). En parallèle, l’apparition du 13C-glucose exogène dans le plasma était significativement réduite (p < 0,0001). De même, les réponses glycémique et insulinique étaient diminuées (p < 0,05), mais aucun effet second-repas n’a été détecté pour ces paramètres. Par contre, suite à l’ingestion du petit-déjeuner additionné de NUTRIOSE®10, la concentration en ghréline avant, pendant et après le second repas était plus faible.
Conclusion |
L’oxydation du NUTRIOSE®10 a été prolongée jusqu’à 10 h après l’ingestion du petit-déjeuner. En parallèle, le profil de concentration de ghréline a été diminué. Ces phénomènes pourraient au moins en partie expliquer le lien potentiel entre la fermentation des fibres et leur effet sur la satiété : l’oxydation prolongée de la fibre pourrait fournir, via les produits de fermentation, de l’énergie en phase postprandiale tardive et ainsi agir sur les facteurs de satiété.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A98 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.