Les enfants de petit poids de naissance sont définis comme les enfants de moins de 2 500 g et d'âge gestationnel supérieur à 22 semaines. Ils concernent deux pathologies volontiers intriquées : la prématurité et l'hypotrophie (25 % à 50 % sont hypotrophes). En France, ils représentent 6-8 % des naissances. Les principales étiologies sont : l'hypertension artérielle, dont 72 % de prééclampsies, les hémorragies avec notamment l'hématome rétroplacentaire et le placenta prævia, l'accouchement prématuré sans rupture des membranes et l'accouchement prématuré avec rupture prématurée des membranes. Pour juger de la nécessité d'interrompre la grossesse, divers paramètres doivent être pris en compte : l'âge gestationnel, l'estimation du poids foetal, l'étiologie du faible poids de naissance et divers examens de surveillance (rythme cardiaque foetal [RCF] classique, analyse informatisée du RCF, score biophysique, examens Doppler). Il est communément admis qu'un foetus de petit poids est plus fragile et tolère moins bien des contractions utérines qu'un foetus à terme. De plus, l'interprétation du RCF est plus délicate. Les anomalies importantes du RCF sont associées à une acidose foetale comme pour les foetus à terme, mais il semble qu'il soit nécessaire d'intervenir plus rapidement en cas d'anomalie du RCF chez le prématuré. La voie d'accouchement est en principe la voie vaginale, mais les pathologies causales ou la fragilité du foetus de petit poids expliquent qu'en France on ait recours à la césarienne dans 54 % des cas. D'autres études sont nécessaires pour justifier le recours à la césarienne chez certains enfants de petit poids comme l'hypotrophie, le siège ou en cas de chorioamniotite. Les parents doivent toujours être informés sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle et leurs conséquences.