La découverte d'un kyste ou d'une tumeur ovarienne est une situation usuelle en pratique gynécologique. Il s'agit le plus souvent d'une découverte fortuite lors d'un toucher vaginal ou lors d'une échographie demandée pour des symptômes pelviens ou abdominaux. Les objectifs de l'imagerie, largement représentée par l'échographie pelvienne, sont de confirmer l'origine ovarienne de la tumeur, de distinguer les kystes fonctionnels qui ne nécessitent pas de traitement des kystes organiques et, parmi ces derniers, de rechercher des signes évoquant la malignité. L'échographie a d'abord été abdominale, puis endovaginale, puis elle est passée de la 2D à la 3D. Toujours couplée au Doppler, ses performances s'améliorent sans cesse et révolutionnent notre pratique quotidienne. L'acquisition de la troisième dimension apporte un autre regard, complémentaire, d'une précision remarquable. Il est maintenant établi qu'il existe une bonne corrélation entre l'échographie et les données macroscopiques, mais, quelle que soit l'expérience, il faut garder à l'esprit que rien ne remplace l'histologie. L'échographie est le préalable indispensable et parfois le seul du bilan préopératoire, qui va à la fois indiquer le geste et définir la stratégie opératoire initiale. L'apprentissage est difficile et l'expérience longue à acquérir, mais ce sont les garants d'une précision diagnostique optimale. À défaut, l'utilisation de scores échographiques, de modèles mathématiques, de logiciels de quantification vasculaire peut aider un échographiste débutant à répondre aux questions posées par le chirurgien. Cet article vise à montrer la technique d'une échographie pelvienne pour tumeur ovarienne, telle qu'elle doit être réalisée en 2010, et à décrire précisément la séméiologie échographique, morphologique et vasculaire, en 2D et 3D.