Les anévrismes artériels des membres représentent 18 % des anévrismes artériels et sont les plus fréquents après les anévrismes aortiques. À côté de l'étiologie dégénérative habituelle, les anévrismes artériels des membres ont des étiologies diverses, traumatiques et iatrogènes à l'origine de faux anévrismes survenant après cathétérisme artériel. En pratique clinique, la grande majorité des anévrismes poplités sont dégénératifs alors que les anévrismes fémoraux sont le plus souvent des faux anévrismes. Les anévrismes infectieux sont traités à part qu'ils soient de faux ou de vrais anévrismes infectés. Tous les anévrismes artériels des membres peuvent entraîner des complications graves et en particulier la perte du membre par accident thromboembolique, la rupture étant moins fréquente. Le but du traitement chirurgical conventionnel ou endovasculaire est d'exclure l'anévrisme de la circulation artérielle tout en maintenant la vascularisation distale. Il est préférable de traiter ces anévrismes alors qu'ils sont encore asymptomatiques, mais comme l'histoire naturelle des anévrismes fémoraux et des anévrismes poplités n'est pas parfaitement connue, les décisions thérapeutiques concernant les petits anévrismes asymptomatiques des membres sont encore des sujets de controverse. Nous avons revu dans cet article les différentes étiologies et les différentes techniques chirurgicales, en précisant les différentes indications thérapeutiques en fonction de la localisation de l'anévrisme et de son étiologie.