O3 Rôle endocrine de la neurotensine dans le contrôle de l’homéostasie glucidique - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
La sécrétion d’insuline est régulée par le glucose et également par des hormones peptidiques libérées par le tractus digestif, comme la neurotensine (NT). La NT est un neuropeptide, sécrété notamment par les cellules N de la paroi de l’estomac, qui exerce des fonctions régulatrices complexes dans le système digestif. Notre laboratoire a récemment démontré que les cellules endocrines du pancréas (les îlots de Langherans) expriment les trois récepteurs connus de la NT. Nous avons montré que la NT module la survie de la cellule bêta pancréatique (Coppola et al. 2008). Cette fonction met en jeu deux des récepteurs de la NT, le NTSR2 et le NTSR3 qui forment, après stimulation par la NT, un complexe protéique régulateur de la survie des cellules (Béraud- Dufour et al. 2009) et également de la sécrétion d’insuline (Béraud-Dufour et al. 2010).
Matériels et méthodes |
La caractérisation pharmacologique de l’effet NT sur la sécrétion d’insuline a été faite à l’aide de ligands spécifiques (agonistes ou antagonistes), dans des expériences d’imagerie calciques et d’exocytose. Nous avons mesuré l’acivation des PKC par imagerie en temps réel. Afin de déterminer le rôle de la NT dans la physiologie générale nous avons utilisé des modèles in vitro (lignées de cellules INS-1E) et in vivo (souris invalidées NTSR1 et NTSR2).
Résultats |
Nous avons montré que les récepteurs NTSR2 et NTSR3 interviennent dans la modulation de la sécrétion d’insuline en fonction des conditions physiologiques : 1) la NT stimule la sécrétion dans des conditions basales de glucose. 2) elle inhibe la sécrétion dans des situations d’hyperglycémie. La NT mobilise plusieurs activités protéines kinases C (PKC) nécessaires à son rôle physiologique (Béraud-Dufour et al. 2010).
Par ailleurs, sur les modèles murins l’étude du métabolisme de souris transgéniques invalidées pour les gènes des NTSR1 et NTSR2 a permis de mettre en évidence l’implication de la NT dans la régulation de l’homéostasie du glucose. In vivo, nous avons observé que l’injection intra péritonéale de NT diminue la glycémie et que cet effet nécessite la présence du NTSR1. Nous avons observé que l’invalidation du gène du NTSR1 affecte la réponse des souris lors des tests de tolérance au glucose et à l’insuline
Conclusion |
Les résultats obtenus dans cette étude prouvent que le bon fonctionnement du système neurotensinergique est nécessaire au maintien d’une glycémie stable. La dérégulation de ce système pourrait être l’un des facteurs impliqué dans la survenue et/ou l’aggravation d’un diabète de type 2.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A1 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.