P286 - Proposition d’insulinothérapie dès la première consultation du diabétique de type II - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Étude observationnelle concernant des patients diabétiques de type II récents, dont le but était de vérifier l’intérêt de prescrire un analogue lent de l’insuline en association à la metformine dès la première consultation.
Patients et méthodes |
diabétiques de type II naïfs de toute thérapeutique anti diabétique. Recherche d’atteinte micro et/ou macro angiopathique- vérification de la normalité de la fonction rénale-glycémie à jeun-HbA1c-calcul du BMI. Répartition en 2 groupes : groupe I : 32 patients : 18 H, 14 F âge 41 +−5,2. Traitement proposé : metforrmine et insuline détemir (20) ou insuline glargine (12). Option acceptée après consentement éclairé. Education pour l’utilisation du stylo à insuline, l’auto surveillance et l’auto contrôle. Conseils hygiéno-diététiques. Première injection d’insuline effectuée par le patient ou un parent proche. Accompagnement téléphonique. Incitation à la tenue d’un carnet de surveillance. Durée de la consultation 45’ à 60’ en moyenne. Groupe II : 30 patients : 14 H, 16 F âge 48 +/−4,7, traitement proposé : metformine-glimépiride ou gliclazide (après refus de l’insulinothérapie). Conseils hygiéno-diététiques. Auto surveillance conseillée. Durée de la consultation 20’ en moyenne
Résultats |
J1 : groupe I : HbA1c ; 10,1 %+/−2,2,glycémie a jeun : 2,95+−1,5,BMI : 27,1 +−4,5 ; rétinopathie : 2 (minime à modérée) ; HTA : 30 %. Ischémie myocardique : 4 % ; micro albuminurie : 1 %. Groupe II : HbA1c 11 % +−3,4 ; glycémie à jeun 2,85 +−1,6 ; rétinopathie : 2,3 % ; HTA : 28 % ; ischémie myocardique : 3,2 % ; microalbuminurie : 2 % ; BMI : 27,6 %+/−3,8. 3 mois : groupe I vs groupe II : HbA1C : 7,21+/−1,8 vs 9,4 +/−2,8(P<0,001),glycémie à jeun : 1,211+/−0,7 vs 1,58 1+/−1,5 ; BMI : 26,9+/−0,85 vs 27 +/−1,3(DNS). Hypoglycémie : 1,5 % vs 0,4 (p<0,001) 8 patients du groupe I mis sous metformine seule. Dose moyenne d’insuline dans le groupe I : 16u. 2 patients du groupe II sous metformine et insuline Dose moyenne d’insuline : 28u.
6 mois : groupe I vs groupe II : HbA1C 6,8 % +/−1,2 vs 7,9 +/− 2,5 (p<0,004), glycémie à jeun 1,12 +/−0,7 vs 1,45 +/−1,8(p<0,005) ;BMI : 27,1+/−2,5 vs 27,3 +/−1,8 (DNS), hypoglycémie : 1,8 % vs 0,85 % (p<0,001). Groupe I 14 patients mis sous metformine seule. Dose moyenne d’insuline 18u. Groupe II 6 patients mis sous metformine et insuline. Dose moyenne d’insuline 32u.
Conclusion |
L’association metformine-insuline offre un meilleur équilibre glycémique dans les semaines qui suivent le diagnostic et durant la période d’observation. L’écueil de la prise pondérale n’est pas retrouvé dans cette étude. Cette stratégie thérapeutique vise les 2 aspects qui caractérisent le diabète type II : l’insulinoresistance et le déficit insulinosecretoire. l indolence de l injection, la facilite d’utilisation du stylo et l’explication simple des mécanismes qui conduisent à l’hyperglycémie font facilement accepter par le patient cette option de soins. Il reste à déterminer la durée durant laquelle cet équilibre adéquat est conservé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A101 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.