P287 - Intérêt de l’utilisation du dosage de cetonémie capillaire dans la prise en charge d’une hyperglycemie aux urgences du centre hospitalier d’Avignon - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
La cétonémie capillaire est un reflet fiable et démontré de la carence insulinique chez le diabétique, ce dosage simple et rapide reste peu utilisé par les services d’urgences où l’hyperglycémie représente un motif fréquent de consultation.
La problématique étant de différencier une hyperglycémie reflétant un déséquilibre chronique d’un diabète d’une vraie acidocétose nécessitant une hospitalisation urgente pour insulinothérapie et surveillance en milieu spécialisé.
Patients et méthodes |
Nous avons élaboré avec le service des urgences du centre hospitalier d’Avignon un protocole utilisant le dosage de la cétonémie capillaire pour tout patient se présentant avec une glycémie capillaire 2,50 g/l. L’objectif étant de permettre une orientation adaptée des patients en fonction du taux de cétonémie capillaire. Seuls les patients ayant un taux 1mmol/l bénéficient d’un dosage de CO2 plasmatique à la recherche d’une acidocétose.
Résultats |
Nous avons mené une étude prospective sur 18 mois. 138 patients avec une glycémie capillaire≥2,50g/l ont bénéficié d’un dosage de cétonémie capillaire. L’âge moyen est de 53,7 ans avec 30,4 % de diabétiques de type 1 et 69,6 % de type 2. L’hyperglycémie était l’unique motif de consultation dans 50,7 % des cas. Le taux de cétonémie capillaire variait de 0 à 6,2mmol/l avec une moyenne de 1,5 mmol/l. La cétonurie n’a pu être réalisée dans 47,8 % des cas. Un bilan sanguin n’a été réalisé que chez 78,3 % des patients. 48 patients (34,7 %) ont pu retourner à domicile avec une prise en charge différée.
Conclusion |
Notre protocole « cétonémie capillaire aux urgences » a permis une meilleure prise en charge des patients hyperglycémiques par une orientation optimale : hospitalisation en urgence en cas d’acidocétose ou différée en cas de déséquilibre chronique sans risque aigu. Ce triage ciblé présente de plus un avantage économique avec une meilleure maitrise des dépenses de santé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A101 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.