OP1 - Étude de la tolérance et de l’efficacité de l’application du gel de lidocaïne a 25 % dans la prise en charge des soins du pied du diabétique - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
La détersion des plaies du pied diabétique est indispensable dans la prise en charge. Cependant en présence d’une artériopathie sévère, malgré un protocole antalgique renforcé (antalgique de palier III, mélange équimolaire oxygène/protoxyde d’azote) la douleur peut rester insuffisamment contrôlée, et limiter la détersion. La pommade EMLA® est souvent inefficace du fait d’une concentration insuffisante en lidocaïne (5 %). Le but de cette étude est d’évaluer la tolérance (une concentration plasmatique trop élevée de lidocaïne exposerait à des effets toxiques neurologiques et cardiovasculaires) et l’efficacité d’une préparation magistrale à base de lidocaïne dosée à 25 %.
Patients et méthodes |
Étude monocentrique de cohorte. Critères d’inclusion : plaie avec douleur insuffisamment contrôlée (EVA >3) par les antalgiques usuels. Détermination de l’EVA avant et pendant le soin de détersion, sans et avec gel de lidocaïne à 25 %. Dosage plasmatique de lidocaïne par chromatographie liquide haute performance, une heure (Cmax) après application du gel.
Résultats |
13 patients (âge moyen 62 [34-88 ans]), artériopathie (13/13), neuropathie (12/13.L’EVA pendant le soin sans gel de lidocaïne est significativement supérieure à EVA avant le soin (5.6±0.7 vs 3.2±0.8, p<0.01, Wilcoxon matched-pairs test) ou à l’EVA pendant le soin après l’application du gel de lidocaïne (4±1, p<0.05).
La concentration sanguine moyenne de lidocaïne à H1 : 205.9±61ng/mL [50 – 591ng/mL] alors que concentration toxique est > 1μg/mL.
Pas de corrélation entre les différences interindividuelles de concentration sanguine et la fonction rénale, hépatique, protéinémie, les co-traitements inducteurs ou inhibiteurs des CYP 3A4 et 1A2, (cytochromes responsables de la métabolisation de la lidocaïne).
Conclusion |
Le gel de lidocaïne à 25 % est non toxique chez le patient diabétique artériopathe, et diminue la douleur lors des soins de détersion.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A109 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.