PP8 - Gestion du risque infectieux dans l’organisation des soins au sein d’un centre de cicatrisation des plaies pour les personnes diabétiques - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Notre établissement a subi deux alertes épidémiques concernant un Entérocoque Résistant aux Glycopeptides (ERG) avec une souche VAN B lors de la première épidémie et une souche VAN A lors de la seconde.
À cette occasion, une réorganisation de l’ensemble de nos filières de soins a été impérative.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé des audits de pratiques réguliers pour évaluer le décalage entre les recommandations et les pratiques, avec un réajustement permanent nécessaire concernant l’accueil et les flux des patients, tant en consultation au sein du centre de cicatrisation qu’en hospitalisation. En HPDD, nous avons transitoirement créé un espace dédié pour ces patients (unité de cohorting avec une équipe dédiée aux patients porteurs d’ERG) et modifié la planification de la réfection des pansements, gérée en fonction du niveau de risque infectieux et du type de BMR. Nous avons structuré la mise en place de mesures de protection graduées, analysé et amélioré nos pratiques de bionettoyage. Notre consommation de solutions hydroalcooliques est tracée. Une éducation spécifique du patient et de sa famille centrée sur cette problématique a été indispensable, de même qu’une formation spécifique de l’ensemble de l’équipe, tenant compte des représentations des uns et des autres.
Observations |
En consultation, des plages horaires ont été réservées pour ces patients (BMR, ERG suspects et porteurs d’ERG), avec une gestion informatisée tenant compte du risque infectieux avec un signal d’alerte gradué spécifique
Conclusion |
Une organisation des soins prenant en compte le risque infectieux s’est structurée dans notre service de diabétologie du fait de l’accueil de personnes diabétiques présentant des plaies chroniques et de l’émergence de BMR, et dans le cas présent d’ERG. Cette réflexion s’impose tant au niveau de nos unités d’hospitalisation conventionnelle et de jour qu’en consultation. Cette organisation doit tenir compte du niveau de risque prévisible avec mise en place de mesures de protection ajustées dès que le statut du patient est connu, et du type de BMR rencontrée.
La prise en charge des plaies impose une collaboration multiprofessionnelle et multidisciplinaire, impliquant également le CLIN, le laboratoire et les équipes opérationnelles d’hygiène.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A111 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.