La production de glucose est composée de deux mécanismes : la glycogénolyse et la néoglucogenèse. La voie de sortie du glucose est dépendante de Glut2 mais aussi d’un mécanisme encore non identifié dépendant de mouvements membranaires. Nos travaux portent sur l’identification de cette voie et se basent sur l’hypothèse selon laquelle des vésicules d’exocytose pourraient jouer un rôle dans la régulation de la production de glucose et dans la libération du glucose dans le milieu extracellulaire.

La libération de glucose d’hépatocytes de souris C57/Bl6 (5 semaines, n=8) nourries et à jeun, en culture primaire, a été étudiée en présence d’un inhibiteur chimique des dynamines (Dynasore, 80 μM, 1 h). De plus, la localisation de l’enzyme clé de la production de glucose, la Glucose-6-phosphatase, après traitement au dynasore, a été étudiée grâce à une protéine chimère par microscopie confocale à fluorescence dans la lignée cellulaire hépatique humaine HepG2.

La libération de glucose par des hépatocytes de souries nourries (glycogénolyse) n’est pas diminuée en présence de Dynasore alors que celle d’hépatocytes de souris à jeun (néoglucogenèse) est diminuée de 45 % (p<0,05). Le dynasore abolit également l’induction de la libération de glucose par l’AMPc. La distribution de la G6Pase chimérique, qui forme un réseau tubulaire au sein de la cellule, est restreinte à une zone périnucléaire après traitement au dynasore.

Les dynamines étant des GTPases impliquées dans la formation des vésicules, ces résultats suggèrent fortement l’implication de vésicules dans le processus de sortie du glucose mais aussi dans sa régulation. Ces données suggèrent également que cette voie vésiculaire jouerait un rôle préférentiel dans la néoglucogenèse par rapport à la glycogénolyse. Ceci impliquerait une dissociation de ces deux mécanismes de production de glucose et supporterait l’hypothèse de pools différents de G6P émise en 1987 par Jungermann.