O6 Sécrétion biphasique d’insuline, cytosquelette et pools de granules - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Chaque cellule beta contient plusieurs pools de granules d’insuline : matures immédiatement libérables, immatures arrimés à la membrane et immatures de réserve. La première phase de sécrétion d’insuline (SI) est classiquement attribuée au déclenchement de l’exocytose des granules immédiatement libérables par une élévation de [Ca2+]c, et la deuxième phase au remplissage de ce pool par mobilisation d’autres granules grâce au cytosquelette. Cette mobilisation serait spécifiquement accélérée par le glucose (amplification de la réponse sécrétoire au [Ca2+]c).
Matériels et méthodes |
Nous avons utilisé des îlots de souris dont les microfilaments étaient détruits (latrunculine) et les microtubules détruits (nocodazole) ou stabilisés (taxol). La cinétique de SI et la [Ca2+]c ont été mesurées pendant stimulation par 15mM glucose (G15) ou 500μM tolbutamide en G3 (TolbG3).
Résultats |
Pour une augmentation similaire de [Ca2+]c, la SI est 2x plus importante en réponse à G15 qu’à TolbG3 durant les deux phases, ce qui démontre la contribution de l’amplification à la première phase. La destruction des microtubules par le nocodazole est sans effet, mais le taxol (stabilisateur des microtubules) inhibe modérément (30%) les deux phases de SI sans doute en raison d’une faible baisse de [Ca2+]c. Le rapport d’efficacité G15/TolbG3 n’est pas modifié. La destruction des microfilaments (latrunculine) ne modifie pas la [Ca2+]c, mais augmente les deux phases de SI (G15 et TolbG3) de 3-4x. Cette augmentation majeure persiste après destruction ou stabilisation des microtubules.
Conclusion |
Dans les cellules beta normales, les microtubules ne sont pas nécessaires au remplissage rapide du pool de granules libérables, même lorsque le nombre de granules sécrétés est quadruplé par destruction des microfilaments. L’effet amplificateur du glucose concerne les deux phases de SI et est indépendant du cytosquelette. Plutôt qu’une mobilisation de granules de réserve, il semble impliquer une accélération de la maturation de granules proches de la membrane.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A2 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.